Nom : Morlame

Prénom : Roxanne

Surnom : Matelot Morlame ou Morlame simplement.

Âge : 17

Groupe: Gouvernement

Métier : Matelot

Équipage: Le Razgriz

Petite et maigre, Roxanne est de stature frêle. De longs cheveux bruns illuminés de reflets cuivrés encadrent un visage fin et pâle où brillent des yeux lavande particulièrement expressifs. Généralement renfrognée, elle sourit rarement et uniquement si elle veut amadouer quelqu'un dans le but d'obtenir quelque chose. Menue et fragile, elle ressemble à une jolie petite poupée mais les apparences sont trompeuses et elle est plus forte qu'il n'y paraît. Les épreuves lui ont forgé un corps sec mais endurant et très résistant. Sous une robe très simple au corsage étroitement lacé sur une chemise autrefois blanche, elle porte de hautes bottes de cuir qu'elle entretient avec amour, c'est son bien le plus précieux hormis son couteau. Elle se couvre également d'une cape de velours élimé bleu sombre à capuche.

Épouvantable est le premier mot qui vient à l'esprit. Roxanne n'est pas méchante et peut même faire preuve d'une grande compassion en certaines circonstances, mais en général elle se montre renfrognée et boudeuse ou même franchement caractérielle. La vie est rude et ne l'a pas épargnée, ce qu'elle ne se prive pas de montrer par son humeur détestable et son caractère emporté. Colérique et extrêmement lunatique, elle se montre volontiers moqueuse voire sarcastique. Fière et indomptable, elle se montrera sauvage et farouche avec tous ceux qui la prennent de haut ou qui sont plus forts qu'elle. Elle fait également preuve d'un grand mépris pour ceux qui se laissent guider par leurs bas instincts et ne pensent qu'aux plaisirs de la chair. Curieusement, elle a réussi à préserver son intégrité morale de ce point de vue, ce qui la rend très dédaigneuse.

Armes :
Une dague attachée en permanence à sa cuisse ou cachée dans sa botte gauche.
Ses dents et ses ongles !

Roxanne était une enfant trouvée. Nul ne savait qui étaient ses parents ni d'où elle venait. Par un jour d'hiver glacial, un membre du clergé trouva un panier sur les marches de l'église d'Assecia. À l'intérieur se trouvait un bébé très sage qui l'avait aussitôt dévisagé calmement de ses grands yeux lavande. Placée à l'orphelinat où on lui donna le nom de Roxanne Morlame, la fillette était une enfant très effacée et silencieuse. Elle était si discrète qu'il arrivait qu'on en oublie sa présence dans la pièce.
Tout changea brutalement un jour alors qu'elle était âgée de 13 ans à peine. Personne ne sait, hormis elle-même, ce qui lui est arrivé ce jour là, mais elle en est revenue transformée à tout jamais. Au soir de ce jour maudit, elle ferma les yeux en se jurant que plus jamais elle ne se laisserait marcher sur les pieds. Et elle tint parole.

Devenue terriblement caractérielle, elle se mit à se battre avec tous les autres enfants, garçons y compris, au moindre prétexte et à la moindre provocation. Elle devint également chapardeuse et menteuse ce qui lui valut un nombre considérable de châtiments corporels dont elle ne paraissait même pas se soucier. Lorsqu'elle eut 15 ans, on la mit tout bonnement à la porte car elle était devenue franchement incontrôlable.

Livrée à elle-même, Roxanne survécut en continuant à voler, mendier et mentir. Jamais en revanche elle ne vendit son corps. Elle se savait appétissante, mais refusait tout contact inapproprié et éprouvait le plus grand mépris pour ceux qui se laissaient guider par leurs instincts sensuels.

À trois reprises déjà, elle avait tenté de se faire engager comme matelot sur des navires en partance en se faisant passer pour un jeune garçon, mais à chaque fois son âge et son sexe furent découverts avant le départ et elle fut chassée de l'équipage. Ses tentatives d'embarquements clandestins ne furent guère couronnées de plus de succès, mais elle ne perdait pas espoir de naviguer un jour. C'était son rêve. Le seul qu'elle s'autorisât dans sa vie misérable et rude. Un jour elle posséderait son propre navire, elle serait le capitaine d'un équipage uni et solidaire et ils parcourraient les mers sans arrêt pour vivre des aventures extraordinaires et trouver de fantastiques trésors.

Elle espionnait parfois les marins lorsqu'ils débarquaient et apprit ainsi tout ce qu'elle devait savoir sur les bateaux et leurs secrets. C'est également en espionnant les familles fortunées qu'elle prit goût aux objets de luxe. Elle ne se privait d'ailleurs pas de dérober bijoux, bourses et autres objets de valeur qui lui permettraient de s'acheter de quoi manger ou de se payer une chambre pour la nuit.

C'est au cours d'un de ces vols qu'elle fit une rencontre qui allait bouleverser sa vie. Grimpée en douce à bord du Razgriz pour faucher quelque bien de valeur au capitaine, elle fut surprise en pleine fouille de ses effets personnels par ledit capitaine et n'eut d'autre choix que de se soumettre à sa loi : pas de plainte pour vol ni de prison si elle signait son engagement comme matelot pour au moins une campagne. Une jolie croix apposée au bas d'un parchemin vint donner vie au marché plus qu'avantageux pour elle et bientôt furent prises les dispositions nécessaires à son enrôlement. Roxanne descendit du Razgriz derrière la capitaine, laissant croire à son équipage qu'il avait été visité par une putain du port, mais c'est Morlame qui revint à bord dans un bel uniforme de matelot.

Ses cheveux soigneusement tressés avaient été dissimulés sous un turban, même si elle mourait d'envie d'arborer un tricorne à la place, et sa voix ne se fit presque plus jamais entendre pour ne pas trahir sa condition. Entraînée avec le reste de l'équipage, elle apprit très vite à se comporter en homme et à rester discrète. Elle se cachait pour faire ses besoins et se laver, s'arrangeant pour que cela ne paraisse pas trop louche au reste des marins, dormit même dans la cabine du capitaine quelques temps, mais surtout prit l'habitude de garder en permanence ses seins étroitement bandés par des pièces de toile. C'est ainsi que de fille des rues, Morlame devint matelot et en éprouva le plus grand bonheur de sa vie. Enfin son rêve était à sa portée, elle l'effleurait du bout des doigts. Et bientôt, très bientôt, ils prendraient la mer pour sa première campagne à bord...