Nom : Soh
Prénom :: Jei
Surnom :: Autrefois on le nommait
अजगर *Ajagara*, tel le nom de la bête qui tatouait son dos... Plus à présent que l'enfer est passé sur la route.
Âge :: 27 trop longues années embourbées dans le sang, les larmes et la colère...
Groupe:: La seule classe qui puisse lui convenir : celle des reclus et des révoltés, celle des pirates.
Métier :: Le feu du dragon d'Orient s'apaise dans le vent... Et le voici aspirant à devenir maître de ses disciples, les voiles.
Équipage:: La terrible Erika Van Lowen a jugé l'homme capable de soutenir le rythme de son équipage... Mais nous verrons, qui du dragon ou d'elle, le regrettera en premier.
Apparence :: "दरवाजा खुलता है" *Ouvre la porte!*
L'ordre est donné d'une voix rêche et pompeuse, aussitôt est exécuté par un garde tremblant. La porte du cachot s'ouvre dans un grincement et l'officier armayan, sur ses gardes, pénètre dans la fosse humide, ses pieds chaussés de cuir crissent sur le sol crasseux. Il lui faut un temps pour s'habituer à la pénombre ambiante, il plisse ses petits yeux porcins d'un air mauvais. Ses vêtements rutilent et son parfum provoquant d'encens finit par agiter la bête qui se tapit au fond de l'antre. Deux yeux noirs et luisant tels des braises le fixent comme s'ils le consumaient. L'officier remue dans ses chausses, moins à son aise.
"राज्यपाल को आप देखना चाहते हैं" *Le gouverneur veut te voir.*
L'éclat soudain disparait. L'officier sent son cœur battre à ses tempes, porte une main inquiète à la garde de son sabre et balaie la pièce du regard. Il n'y a à voir que l'obscurité, compacte, impénétrable, oppressante.
"तुम कहाँ हो, कुत्ता?" *Où es-tu, chien?* Mais sa voix tremble. L'homme n'est qu'un prisonnier, rien de plus. Mais le soldat ne peut empêcher son ventre de se nouer. L'atmosphère brûle depuis qu'il est entré, et il sent cette présence hostile. Juste dans son dos.
Dans un fracas il dégaine sa lame et se retourne, les yeux braqués droit devant lui. Stupéfaction : il fait toujours noir. Pourtant il sent la respiration de l'homme en face. Avec appréhension, il comprend pourquoi et lève la tête...
La lumière paire est revenue. Et elle n'est pas seule. Dans le faible éclairage de la porte ouverte, l'officier découvre son propriétaire et lève instantanément sa garde, la peur dans les prunelles.
L'homme doit mesurer dans les deux mètres, facilement, et de cette hauteur ses prunelles de lave semblent se préparer à faire jaillir le feu de leur colère. Ce sont deux obsidiennes en fusion, plantées dans un visage dur, brun et taillé à la serpe. La mâchoire est carré et puissante, le front large et plissé. La bouche mince est contractée par la rage et laisse apparaître une rangée parfaite de dents blanches, des canines pointues, des incisives acérées. Tout la peau est brune est les cheveux ont la couleur du bois sombre. Il n'est pas imposant, mais les fibres épaisses qui remuent sous les courbes marquées de sa musculature ne laissent aucun doute quant à son état de force. Ses mains sont tannées, rugueuses et larges. Tout entier, cet homme donne l'impression de la puissance, et l'officier se dit avec malaise qu'il vaudrait mieux pour lui de ne pas chercher à confirmer sa thèse. Rassemblant un honorable lot de courage, il redresse le dos et plante fermement ses yeux dans ceux de son prisonnier.
"मुझे का पालन करें!" *Suis-moi!"*, aboie-t-il d'un ton sec.
"नहीं" *Non.* répond l'autre d'une voix grave, chaude et qui eusse été douce si elle n'avait pas été enfiévrée par la colère. Les deux mains s'abattent sur le chef de l'officier, qui a juste le temps de sentir son crâne céder avant de perdre toute notion de l'existence. Il s'écroule au sol, ensanglanté et amorphe. L'homme ne se baisse pas sur lui. Il l'enjambe et après avoir fait subir le même sort aux gardes stupéfaits, il s'élance vers la sortie, vers la porte, vers la l'extérieur. derrière lui, la chasse est lancée et les cris fusent de toutes parts, suivis du fracas des armes.
Mais nul homme ne peut rattraper la liberté en plein vol. Nul ne peut tenir la distance face au dragon de l'Orient.
Caractère :: "Où est passé ce sauvage?! Jei! Montre-toi pauvre idiot de mes deux!"Le tavernier est énervé. Mouais, vraiment hors de lui. Mais d'un autre côté, quel exploit y-t-il à faire sortir le gros bonhomme de ses gonds? Nul doute que la faute commise est insignifiante!Enfin quoique, il a tout de même sorti son vieux mousquet...
"Je vais étriper ce comédien! Un moine, mon cul!"
"Oh cesse donc Gaspard, tu fais encore tout de travers!"La tavernière est sortie de sa délicieusement parfumée cuisine et s'est plantée devant la porte de la cave. Elle sait très bien que Jei s'y est retranché, mais pour rien au monde elle n'ouvrirait le battant de chêne à son impulsif de mari. Ce dernier n'est visiblement pas compréhansif. Il darde sur elle un regard furieux.
"Anabelle, tire-toi de là! Déjà qu'c'est toi qu'a engagé ce fléau! Il n'est bon à rien comme serveur! Il vient de trucider deux membres de la garde coloniale, dans ma salle de banquet!"Cinglant retour de regard de la bonne Anabelle. Elle pose les poings sur ses hanches, toise de haut son adversaire.
"Et toi Gaspard, tu devrais apprendre à faire preuve d'un peu plus de compassion pour ce jeune homme! Il ne fallait pas lui faire servir la garde et tu le savais!"
"Il est payé pour faire le travail qu'on lui demande! Un moine, mon cul!"Claque retentissante sur la joue du gaillard. Il grogne, mais se femme est au-dessus de sa râlerie. Elle reprend, d'une vois tremblante.
"Une grossièreté, c'est humain, deux fois la même, c'est criminel! Ce n'est pas parce que Jei vivait dans un monastère qu'il était forcément moine. Il m'a dit qu'il était une sorte de... guerrier entrainé par les vrais moines. Et il a perdu toute sa famille à cause des colons, comment veux-tu qu'il ne leur en veuille pas?
Oh, il est calme d'habitude, tu le sais bien, un vrai roc! Il sait se maitriser et il ne ferait pas de mal à une mouche. Sauf si la mouche vient de Soakith! Et il fallait que tu l'approche d'eux! Dieu sait que c'est un garçon gentil, un bon père de famille. Seulement il ne fallait pas lui massacrer ses enfants! J'ai parfois honte d'être du royaume quand je le vois!"
"Tu parles de lui comme d'un doux agneau incompris, mais tu te laisses attendrir, ma pauvre sotte! Tu aurais du le voir tout à l'heure : il a réduit le crâne des gardes en bouillie comme si ça n'avait été qu'des oeufs! Il est né pour être violent, c'est un fauve, un dragon! Tout ça n'est qu'une façade. La bonté dont tu me parles est sans doute réelle, mais s'il ne règle pas tout à coups de poings c'est uniquement parce qu'il a appris à se maitriser avec ses moines, comme tu dis. Il a peut-être de bonnes intentions, mais c'est un impulsif. L'as-tu jamais vu pleurer?"
"Jamais, non grande brute, mais au moins il est sensible! Seulement ce ne sont pas des larmes qu'il verse pour ses morts, mais le sang de leurs assassins. Il hait Soakith, il déteste les gardes et leurs supérieurs. Peut-être... Peut-être n'est-il pas fait pour notre vie de colons, je te l'accorde. Mais je te jure qu'il est bon. IL n'a pas choisi d'être né fort et violent, et ce n'est pas lui qui a voulu qu'on massacre sa famille. Le loup est bon pour ses proches, mais tu ne le domestiqueras jamais."Le tavernier se relève. Sa joue est en feu et il tourne des yeux chargés de rancune vers la porte close. L'envie reste grande de la démolir et de faire parler son arme... Mais il sait ne pas en être capable. Pas contre cet homme. Alors il s'éloigne en soupirant.
"S'il reste sauvage, on ne peut pas garder le loup. Renvoie-le demain."Sa femme acquièce, à contre-coeur. Elle sait bien que son mari a raison, qu'il n'y a pas d'autre solution. Lentement, elle s'éloigne de la porte derrière laquelle, elle le sait, Jei pleure ses disparus en silence. Elle voudrait tant l'aider, se sait si impuissante... En désespoir de cause, elle adresse une dernière prière au ciel.
"Oh dieux, faites que cet homme trouve sa place parmis ce monde."Dans l'obscurité, deux yeux flamboient. Jei sait où il partira demain. Dans un reflet de bougie, le sang rouge sur ses mains lui a montré la voie.
Armes : : "Dis, Jonas, pourquoi il ne porte pas d'armes Jei?"Le gamin n'est encore qu'un mousse, un petit rat sur le navire qu'il passe ses journées à récurer. Mais tout de même, se dis le vieux Jonas, il a l'oeil, ce gosse! Et c'est vrai qu'en y regardant bien, l'oriental ne s'affiche jamais armé, bien qu'était à bord de l'Impérial depuis presque trois ans. Bah, mais c'est qu'après tout, ce gars-là est un original!
Raclement de gorge du vieux loup de mer. Il s'adosse confortablement au mat, comme toujours lorsqu'il s'apprête à raconter une histoire. Le jeune mousse a bien recconnu l'attitude et s'assied en tailleur devant le conteur, les oreilles grandes ouvertes.
"Parce qu'il préfère ses poings, mon petit. De mémoire, je ne me souviens pas l'avoir jamais vu armé. On dit dans l'équipage qu'il vient d'un pays assez lointain où il avait le statut d'un soldat, donc crois-moi il sait se battre, et nous l'avons constaté plus d'une fois lors des abordages. Retiens ce conseil, n'énerve jamais Jei! Nous avons déjà perdu un homme de cette manière, il lui a brisé les côtes d'un seul geste, sans se presser! La capitaine l'a tout de même gardé à bord... Il est dangereux, mais c'est un combattant hors pair. Et il ne frappe pas au hasard, c'est calculé Il m'a frappé le creux du coude avec un seul doigt un fois, et mon bras est resté endormi pendant trois jours. Je ne te dis pas l'ennui pour bourrer ma pipe!"Sillfement admiratif du gamin. Le vieux le pris sans doute pour lui et se redressa, l'air flatté. Mais le gamin n'en avait pas fini.
"Et le lézard sur son dos?"Jonas fut parcouru d'un frisson et instinctivement, se baissa pour plaquer une main ferme sur la bouche du gosse. Un regard aux alentours lui appris que Jei était à l'autre bout du pont. Soupir de soulagement du vieux marin. Mais il chuchotait tout de même en s'adressant au mousse.
"Jeune sot, si tu tiens à la vie, n'appelle jamais cette bestiole un lézard! C'est un dragon oriental, une sorte de démon animal crachant le feu. Et c'est aussi la deuxième arme de Jei. Il n'a pas toujours besoin de bouger pour défaire son ennemi. Parfois son regard suffit à les faire reculer tellement il est brûlant. Le dragon, c'est son double, son insigne, son caractère! Une sorte d'esprit protecteur. Alors n'appelle jamais ça un lézard!"Histoire du personnage :: Sarayaman Deiva est un bien vieux conteur. Son oeil est devenu blanc et aveugle, mais sa mémoire a gardé toute la fraicheur de l'instant vécu. Il perçoit bien les murmures incrédules des enfants bruns et sales qui lui ont été amenés. Il sent contre son dos le mur humide de la cave où le village s'est rassemblé dans le silence. Il n'y a guère plus d'autres endroits aujourd'hui pour raconter les histoires passées. Soakith et ses gardes ont pris bien trop de place. Mais il arrive encore que les armayans se réunissent en secret, loin des colons barbares, pour célébrer les coutumes volées. Ce soir, la légende racontée sera celle de l'Ajagara. Peu d'enfants la connaissent. Les adultes ne se lassent jamais de la légende. Sarayaman Deiva, lui, se souvient. Ces paroles, ils les a vécues. D'un éclaircissement rauque de la voix, il entame son récit.
"Jei Soh Ajagara était un fils du feu. Tout comme chaque nouveau-né du peuple armayan, il se vit à la naissance attribuer la fraternité d'un esprit du monde, et sa venue fut si désastreuse qu'on lui attribua le plus redoutable de tous. Sa douce et fragile mère mourut en couche tant l'enfant était grand et fort à mettre au monde. Le bébé n'avait point été envoyé par les dieux pour naitre dans l'amour, alors son père déclara que le fils avait brûlé le ventre de sa femme adorée. Pour la puissance de son cri, la robustesse de son corps et le malheur qu'il amenait, on associa l'enfant au plus terrible des signes, à celui que l'on n'invoquait jamais, tant il pouvait être dévastateur, celui de l'Ajagara, du dragon de feu de l'Orient. Son père maheureux le renia, et Jei soh fut ainsi nommé par les moines qui le recueillirent."
"L'enfant grandit en force et en vitesse plus rapidement que tout autre de son âge. Parce que tel était le destin de tout fils naquit d'un signe du feu, il fut dès son enfance appelé à suivre l'éducation des guerriers. Doué, il l'était assurément. Mais jamais les pauvres moines du monastère de K'jin n'eurent affaire à élève si peu discipliné. Jei était un colérique, un impulsif, et par-dessus tout épris de sa propre liberté. Si le commandement d'un de ses maitres lui paraissait injuste, il ne se gênait pas pour le lui faire comprendre et blessa ainsi trois ou quatres moines avant qu'on ne se décide enfin à le placer pour un temps là il convenait qu'il soit. Au cachot. Quotidiennement, le doyen du monastère vint lui rendre visite et patiemment, il sut gagner la confiance de l'enfant désastreux. Lentement, il lui apprit à respirer plus calmement. A relacher ses muscles. A vider son esprit. A se maitriser. Trois mois plus tard, ce fut un être transformé qui ressurgit vers la lumière."
"Et dès lors, Jei Soh devint une légende armayane. A l'âge de seulement 19 ans il était devenu l'homme le plus craint, le plus respecté et le plus demandé de tout le royaume Oriental. Il était fort, rapide, courageux, et définitivement le guerrier le plus redoutable qui soit jamais sorti de K'jin. Sa force démesurée avait été canalisée par des années de pratique de méditation intense, de travail acharné sur lui-même et d'étude du corps. Les moines l'avait formé au Chan'tsui, l'art martial armayan qui permettait de paralyser l'adversaire en percutant ses points vitaux. Curieusement, Jei avait toujours refusé de se servir d'une arme. Il prétendait que ses poings étaient le meilleurs acier qu'il puisse trouver sur terre, et honnêtement je n'aurais pas été de ceux qui eussent cherché à le contredire. A 20 ans, il reçu le symbôle de son mentor sur le dos, et les prètres imposèrent son signe sur sa peau. On l'appella Ajagara, et il fut établit au rang de noble."
"Le véritable bonheur lui fut donné l'année suivante, ou plutôt, il le rencontra au détour d'une rivière. Beaucoup aimaient la douce Tadia, mais un seul pu jamais pénétrer sa couche, et ce fut l'Ajagara. Ils se marièrent pour la fête du feu et la belle donna bientôt naissance à un fils aussi doux et intelligent que sa mère. Il fut nommé Nao, associé à l'ibis et nommé fils de l'air, ce qui était censé le destiner à des études littéraires."
Ici le vieux conteur fit une pause et vouta les épaules. Un long soupir coula de ses lèvres.
"Eh oui, censé seulement, car vinrent les colons.
Nombreux en ce monde sont les royaumes puissants que la richesse de l'Orient attirent, et le peuple Armayan, comme tant d'autres, fit les frais de leur convoitise. Leurs navires débarquèrent sans s'annoncer dans le port de la capitale et dès le début, nos dirigeants ayant refusé de leur accorder les concession honteuses sur nos récoltes qu'ils demandaient, leurs soldat ne semèrent que mort et dévastation au sein du peuple. Jei fut naturellement appelé à servir son roi et pris la tête d'une milice pour marcher sur les envahisseurs. Mais ils possédaient bien plus que nous. Des armes, des archers, des pièces de métal monstrueuses crachant le feu et la pierre, et surtout, leurs bâtons de morts, qu'ils appellaient fusils. Les hommes de Jei furent rapidement mis en pièces et malgré une résistance valeureuse, l'Ajagara fut forcé de se replier. Quand le roi fut fait prisonnier, le dragon compris que rien ne sauverait plus son royaume, et qu'il ne pouvait plus rien pour sa survie. Il tourna aussitôt les talons pour s'en retourner protéger les siens. Il arriva trop tard."
De véritables larmes se mirent à couler sur les joues du vieil homme. Il ne chercha pas à les essuyer et ferma les yeux.
"J'étais là quand Jei arriva devant sa maison. Le toit de tuiles avait été éventré par un boulet et les murs en bois étaient noirs par endroit à la suite d'un incendie. Il arracha la porte comme un fou furieux avant de se ruer à l'intérieur. Puis il se mit à hurler. Jamais je n'avais entendu un cri pareil. C'était comme s'il voulait anéantir le monde par la force de sa douleur. Tant de rage, tant de puissance et tant de souffrance exprimées! Je me rappelle avoir pensé que le dragon oriental venait d'être mis à mort, et que c'était son agonie qui résonnait dans l'immensité du ciel. Tout ce qui restait du village s'était arrêté pour l'écouter. Nous savions tous ce qu'il allait trouver dans ces ruines, mais personnes n'avait osé y pénétrer avant lui. Les colons avaient abusé de Tadia et tué l'enfant de trois ans seulement. Tout le monde l'avait entendue hurler elle aussi. Les soldats de Soakith étaient ressortie en essuyant leur lames, le silence était revenu, et personne n'avait pu faire quoi que ce soit. Tout le monde savait qu'il était déjà trop tard."
Il rouvrit lentement les yeux. Ses prunelles étaient noyées de regret.
"Je voulu m'approcher de Jei pour lui expliquer que nous avions été impuissants, mais le temps ne m'en fut jamais donné. Il surgit soudain des ruines en silence. Je n'avais même pas remarqué qu'il avait cessé de hurler. C'était comme si son cri continuait de résonner de sa propre vie dans les décombres de son existance. Les yeux de celui qui avait été mon ami étaient devenus sombres et plus ardents qu'un brasier. Je sus à cet instant que le dragon avait été réveillé, et que plus rien ne le ferait avancer que la vengeance. Il avait aimé son fils et sa femme plus encore que sa propre vie... Il lui faudrait désormais faire payer ceux qui les lui avaient arrachés."
"Et depuis mes enfants, je ne sais trop ce qu'est devenu l'Ajagara.
On raconte qu'après quelques mois d'errance parmis les ruines de son pays, réalisant que seul, il ne pourrait venir à bout de ces monstres et le coeur brûlé par ses morts, il choisit de quitter l'Orient. Il avait bien essayé de monter une résistance! Mais Jei n'était pas fait pour diriger ; il était juste un homme blessé, un guerrier libre, et rien de plus. Dans un premier temps, il tenta de trouver la paix en renouant avec les enseignements des moines. Retiré dans un proche petit comptoir du royaume de Soakith, il parvint à se faire engager dans une taverne où lentement, il s'efforça de se mouler dans le calme par la méditation et le service. Mais rien n'y fit. Il avait désormais acquit une trop grande colère envers tout ce qui pouvait porter le nom de colons et de soldats. Soakith n'échappait pas à la règle... Il lui suffit de quelques nouvelles,d'apprendre que le royaume qu'il avait choisi pour nouvelle patrie perpétuait les mêmes crimes pour ses conquètes pour aussitot s'en exclure. Il se mit rapidement à s'en prendre aux soldats, ne sachant plus à quel bonté faire confiance, et fut renvoyé pour sa violence. Deux ans après la mort de Tadia et de Nao, soit à l'âge de 24 ans, il trouva place sur un navire pirate et finit gabier sur le navire de la terrible Erika van Lowen. La jeune femme lui donnait ce qu'il voulait ; le pouvoir de s'en prendre sans merci à ceux qui lui avaient volé sa vie. Le droit d'être un ennemi déclaré d'un royaume colon. Il réapprit à se maitriser même face au maître d'équipage que l'on prétendait pourtant terrible, et patiemment, appris à maitriser les voiles du navires. Il aimait ce poste juché dans la toile et les mats, à tel point que l'on m'a rapporté un jour qu'il prit la place de la maître voilière Solta quand elle désira mener une existence plus sereine."
"Et depuis, mes enfants, nul ne sait ce qu'est devenu Jei, ni s'il est encore vivant. Ma seule certitude est que les armayans ont perdu leur feu sacré. N'oubliez jamais d'où vous venez, ni qui vous défendit si ardemment."
Sur ces mots, le vieux Sarayaman Deiva se leva et s'en fut se reposer dans son humble maisonnette. Il ne pourrait plus jamais faire appel à la force de son ami, certes. Mais il lui resterait toujours une leçon à transmettre aux plus jeunes.
Ainsi que quelques larmes à verser.
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