Fändir
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilRechercherDernières imagesS'enregistrerConnexion

Partagez|
0

La Belle et le Peintre [PV]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas

Esméralda Bénévulzer

Esméralda Bénévulzer

Forban


Journal de bord
Situation RP:
En couple:
La Belle et le Peintre [PV] Empty
MessageSujet: La Belle et le Peintre [PV] La Belle et le Peintre [PV] Icon_minitimeLun 7 Fév - 7:47

La tête haute, la mine hautaine comme toujours, elle marchait d'un pas vif, regardant sèchement ce petit monde, comme une reine l'aurait fait de sauvages du nouveau monde. Elle roulait bien des fesses, sans s'en rendre compte, ce qui lui valut quelques regards à la fois envieux et respectueux des hommes les plus téméraires -ou fous, allez savoir- et ceux noirs des femmes mises si tôt au travail, décoiffée, la force dans les bras. Ronchonne pour la plupart! Elle regardait les étalages avec une indifférence posée. Oui, c'était ça... Comme une reine. Elle s'approcha d'un marchand de livres. Oui, il y en avait des bons, mais elle préférait toujours ceux qu'elle vendait. Elle en prit un, le feuilleta puis le rejeta sur les autres avec un "Peuh!" digne de la plus capricieuse des princesses... Le marchand fronça les sourcils et remua sa moustache touffue, mécontent. Esmé, elle, s'en alla sans rien dire, traitant tout le monde comme de la vermine. Elle ne se poussait pas en voyant les autres se masser autour d'elle, non. Elle s'attendait à ce que tout le monde se pousse... Et ne se fit pas prier pour bousculer ceux qui ne le faisait pas! Marchant dans l'allée centrale, elle ne vit rien qui retenu son attention.
Revenir en haut Aller en bas

Miguel d'Almeria

Miguel d'Almeria

Capitaine
Premier personnage


Journal de bord
Situation RP:
En couple:
La Belle et le Peintre [PV] Empty
MessageSujet: Re: La Belle et le Peintre [PV] La Belle et le Peintre [PV] Icon_minitimeMer 9 Fév - 8:05

- Par les cornes de Belzébuth ! Ce maudit chevalet me brise les bras ! Il pèse au moins deux tonnes ! Ca commence à m’agacer sérieusement tout ça !

Un grand escogriffe, épais comme une brindille séchée, se déplace parmi les badauds, en hissant devant lui une toile à peine terminée reposant sur un large support de bois brut visiblement bien peu maniable. Depuis qu’il a décidé de transporter cette peinture à travers la foule, l’échalas grogne, peste et jure à faire pâlir le plus grossier des charretiers ou à faire rougir la plus effrontée des maquerelles. Dans son élan aveugle, il a bousculé l’étal du poissonnier, culbutant un seau de poiscaille qui s’est répandu sur le sol, attirant aussitôt un essaim de mouches bourdonnantes, celles qu’on baptise généralement mouches à miel mais qui n’ont pas du tout cette jolie couleur ambrée.

Ensuite, sur sa lancée, il a renversé une jolie pyramide de fruits exotiques qui terminaient sagement leur sieste sous les rayons pâles du soleil matinal. Et les commentaires vont bon train ! Qui est cet abruti qui dévaste tout sur son passage ? Il faut que quelqu’un l’arrête ! Il faut qu’on l’enferme !

Afin d’éviter une nouvelle catastrophe, ainsi qu’une châtaigne sur le pif, l’asperge – car tel est son surnom – donne de la voix pour avertir de son mieux les flâneurs et les curieux dont il ne distingue que les chaussures, et parfois les chevilles, sous cet encombrant fardeau qui lui obstrue la vue.

- Chaud devant ! Attention, braves gens, reculez, laissez passer l’artiste !

L’artiste ! Le mot est lâché ! Miguel d’Almeria est artiste peintre. Mais vous l’aviez sans doute deviné à ses mains et à ses avant-bras parsemés de tâches de couleurs vives, et à sa chemise ample, autrefois d’une belle teinte « mûres écrasées », mais piquetée à présent d’éclaboussures multicolores variant du jaune sable au bleu d’azur.

Et soudain ! Patatras ! Ca devait arriver ! Miguel fonce tête baissée sur une donzelle traînaillant parmi les piles de livres. Il lui jette aussitôt un regard exaspéré ! Il sait très bien que la collision est de sa propre faute, mais la meilleure défense, c’est l’attaque, non, surtout lorsque les seules armes dont on dispose sont un culot monstrueux et un sens aigu de la répartie ?

- Vous ne pouviez pas regarder devant vous ? Vous êtes dure de la feuille ? Je me tue à prévenir les gens et vous foncez comme si vous aviez le diable aux fesses ! Regardez dans quel état vous avez mis mon chevalet ! Vous allez me le rembourser maintenant !

Ce-dernier est en effet tordu de haut en bas, et complètement inutilisable. Posant ses prunelles de myosotis sur la donzelle, Miguel constate alors que sa robe est constellée d’éclaboussures de peinture fraîche … Oups, l’affaire se complique … Pourvu qu’elle ne le remarque pas tout de suite !

Revenir en haut Aller en bas

Esméralda Bénévulzer

Esméralda Bénévulzer

Forban


Journal de bord
Situation RP:
En couple:
La Belle et le Peintre [PV] Empty
MessageSujet: Re: La Belle et le Peintre [PV] La Belle et le Peintre [PV] Icon_minitimeSam 12 Fév - 14:58

Plongée dans un nouveau livre dans un nouvel étalage, Esméralda ne vit pas l'homme qui fonçait vers elle avec son chevalet en beuglant de laisser passer l'artiste. De toute façon, qui aurait pu la pousser, elle ? Esméralda Bénévulzer ? Elle, la magnifique jeune femme ? Ben, Lui. Elle eut à peine le temps de relever la tête qu'elle se cassait la figure avec ces allumettes collées en chevalet et cet homme bariolé de couleurs différentes -très moches d'ailleurs... Bref, Esméralda tomba sur son joli postérieur -arrachant ainsi de nombreux hommes de leur transe- en poussant un cri de surprise non feint. Hébétée, elle regarda autour d'elle en se demandant qui avait bien pu faire ça... Sa stupeur passée, elle se releva le plus dignement possible, un rouge prononcé aux joues, furieuse. Mais, jusqu'alors, elle n'avait pas entendu l'homme et ce qu'il avait à dire...

- Vous ne pouviez pas regarder devant vous ? Vous êtes dure de la feuille ? Je me tue à prévenir les gens et vous foncez comme si vous aviez le diable aux fesses ! Regardez dans quel état vous avez mis mon chevalet ! Vous allez me le rembourser maintenant !

Furieuse, elle vira au rouge foncé et se mit à crier...

-Pardon ?? C'est MOI qui suis responsable maintenant ?? Sachez monsieur que je vais où je veux, je lis où je veux et je regarde où je veux !! Et de quel droit m'insultez-vous ? Non mais pour qui vous prenez-vous, qui êtes un sale sans abri incapable d'avoir des vêtements corrects et une attitude respectueuse envers les femmes ??? Et je ne vous fonçais pas dessus, que je sache !! Je lisais Monsieur !! Et je ne vous rembourserez rien, allez vous faire voir!!

Décoiffée, furieuse, elle s'arrêta dans son élan quand elle baissa les yeux vers sa robe... Sa jolie robe blanche... Etait à présent constellée de taches multicolores. La bouche ouverte, ne parlant plus, elle regarda l'homme cause de tous ces dégats puis vira cette fois non pas au rouge foncé, mais au rouge... Bordeaux.

-Sale emplumé ! Pauvre idiot !! Vous avez sali ma robe !! Mes vêtements !! Sale empoté, maladroit, gueux, et je reste polie !! Vous allez me le payer !! Allez en enfer, ailleurs, loin, très loin, je me fous de où mais DISPARAISSEZ de ma VUE !! de ma VIE !! Faites n'importe quoi mais JE NE VEUX PLUS VOUS VOIR!!!!
Revenir en haut Aller en bas

Miguel d'Almeria

Miguel d'Almeria

Capitaine
Premier personnage


Journal de bord
Situation RP:
En couple:
La Belle et le Peintre [PV] Empty
MessageSujet: Re: La Belle et le Peintre [PV] La Belle et le Peintre [PV] Icon_minitimeSam 12 Fév - 20:03

Eh bien, foi de Miguel, les apparences sont trompeuses. Il ouvre des yeux ronds comme des assiettes à dessert devant les propos de la donzelle. Voilà que cette jeune personne d’apparence si charmante et si distinguée se met à brailler comme un cochon qu’on égorge ! Mais c’est qu’elle mordrait, la mignonne, si on la laissait faire ! Et tout ça parce qu’elle s’est retrouvée quelques instants sur son mignon postérieur, alors qu’elle n’a pu avoir bien mal. En effet, à présent qu’elle s’est redressée, Miguel peut constater à loisir qu’elle dispose de tout le matériel charnu nécessaire pour amortir ce genre d’atterrissage sur le popotin. Oui, tout ça pour quelques tâches de couleurs sur sa robe blanche, qui partiront au premier lavage. Ce n’est vraiment pas la peine d’en faire tout un drame ! C’est qu’il s’y connaît comme pas deux en tâches de peinture, le gentil barbouilleur. C’est une de ses spécialités. Et le bougre n’est pas mauvais, il regrette déjà de s’être emporté de la sorte, d’autant plus qu’un début d’attroupement se forme autour d’eux, ce qui risque de nuire à son petit commerce déjà pas trop florissant malgré son immense talent - et sa grande modestie -.

Que faire d’autre que laisser passer l’orage ? Le répertoire de la donzelle en matière de gros mots est étendu, certes, mais elle finira bien par manquer d’imagination, et elle se calmera, c’est inévitable. Voilà, il suffisait en effet d’un zeste de patience, et la belle s’est tue après l’avoir envoyé se faire pendre ailleurs.

Sincèrement désolé, Miguel se risque donc à lui proposer son aide.

- Pardonnez ma maladresse, jeune fille. J’ose espérer que vos … euh … votre séant … n’a pas trop souffert de la chute ! Quant à votre robe, qui d’ailleurs vous va à ravir et vous dessine une silhouette exquise – vil flatteur, Miguel – je puis si vous le désirez arranger ça très aisément. Mon échoppe est à deux pas, et je dispose d'un détachant et de tous les produits d’entretien nécessaires pour régler ça en quelques minutes. Accepteriez-vous de m’y accompagner ?

Miguel lui adresse son sourire le plus charmeur, son sourire 18 bis, celui qui fait fondre les neiges éternelles au cœur des glaciers les plus inaccessibles …
Revenir en haut Aller en bas

Esméralda Bénévulzer

Esméralda Bénévulzer

Forban


Journal de bord
Situation RP:
En couple:
La Belle et le Peintre [PV] Empty
MessageSujet: Re: La Belle et le Peintre [PV] La Belle et le Peintre [PV] Icon_minitimeDim 13 Fév - 12:53

Elle était hors d'elle. Mais les derniers mots la rendirent... folle de rage. Déjà qu'on la prenait pour une folle... Elle voyait la foule se masser autour d'eux et ça lui plaisait. Qu'on parle d'elle, l'acclame, la savoure, l'admire... Elle rejeta théâtralement ses cheveux en arrière et l'écouta, le regardant de haut.

- Pardonnez ma maladresse, jeune fille. J’ose espérer que vos … euh … votre séant … n’a pas trop souffert de la chute ! Quant à votre robe, qui d’ailleurs vous va à ravir et vous dessine une silhouette exquise – vil flatteur, Miguel – je puis si vous le désirez arranger ça très aisément. Mon échoppe est à deux pas, et je dispose d'un détachant et de tous les produits d’entretien nécessaires pour régler ça en quelques minutes. Accepteriez-vous de m’y accompagner ?

Elle revira au rouge, teinte qu'elle avait quitté il y avait... trente secondes ? En fait, elle n'avait pas eu le temps de compter... Quoi qu'il en soit, elle se remit en colère. Après tout, comment cet homme osait-il la traiter comme une simple femme à charmer, avec son sourire d'arracheur de dent et ses manières de paysan ??? Il lui demandait maintenant de l'accompagner dans une chambre sale louée un sou par jour. Quel manque de manière !

- Non mais dites-donc, pour qui est-ce que vous vous prenez ??? Vous voulez maintenant que je vous accompagne pour me déshabiller dans votre suite pleine de rat ?? Eh oh, faut arrêter de boire hein !! Jamais je ne vous suivrai, jamais !!

Sur ce, elle se retourna et croisa les bras, les yeux fermés, le nez vers le ciel... Comme une enfant !! Elle attendit quelques minutes puis se tourna enfin.

- Mais il serait déraisonnable de ne pas m'aider à garder un tant soit peu de dignité. Montrez-moi votre chambre illico !!
Revenir en haut Aller en bas

Miguel d'Almeria

Miguel d'Almeria

Capitaine
Premier personnage


Journal de bord
Situation RP:
En couple:
La Belle et le Peintre [PV] Empty
MessageSujet: Re: La Belle et le Peintre [PV] La Belle et le Peintre [PV] Icon_minitimeDim 13 Fév - 19:22

Eh bien non, la désillusion est cruelle, la donzelle n’était pas calmée. Le feu couvait sous la cendre, et elle entame le deuxième épisode du « retour de la panthère ». Elle feule, elle grogne, elle rugit, elle menace. Son visage entier devient aussi rouge qu’un champ de coquelicots, et le sourire ravageur de Miguel se métamorphose en une grimace de stupéfaction. Visiblement, la sauterelle est imperméable aux excuses, au charme du barbouilleur, aux myriades d’étoiles qui dansent dans ses prunelles de lapis-lazuli. Pourtant, si elle se taisait un peu, elle serait plutôt mignonne. Décidément, toutes les jolies filles devraient naître muettes, constate sur le champ notre artiste. Abracadabri, abracadabra, avale ta langue et tais-toi ! Crotte, ça ne marche pas, et l’excitée en remet une nouvelle couche après avoir cherché l’inspiration dans l’azur. Et Madame donne des ordres, à présent ! Voici à peine deux minutes, elle ne voulait plus jamais croiser son chemin, et à présent elle veut qu’il la conduise dans sa chambre ! Ce n’est pas possible, elle n’est pas toute seule dans sa tête !

Bon ! Miguel peut certes comprendre un mouvement d’humeur suite à sa maladresse et à leur télescopage, mais des ordres aboyés sur ce ton par une harpie, non, pas question ! S’il a choisi la peinture c’est pour le calme et la sérénité qu’elle lui propose. S’il a choisi les plages blondes où la mer vient s’étendre amoureusement, s’il a choisi le gazouillis des moineaux dans la forêt, ce n’est pas pour supporter soudain les hurlements d’une mégère !

- Dites-moi ma p’tite dame ! J’vous ai présenté mes excuses les plus sincères, j’veux bien essayer de supporter un instant votre fichu caractère, mais je ne suis pas prêt à obéir à une inconnue aussi mal embouchée !


Miguel poursuit, il est en rogne.

- Et votre robe, vous pouvez la laver vous-même ! D’ailleurs, entre nous, vous devriez éviter de porter du blanc, ça vous arrondit les hanches et ça vous épaissit les fesses ! Voilà ! Je vous souhaite une bonne journée !

Miguel tourne aussitôt les talons, pose les débris du chevalet sur son épaule, glisse la toile sous son bras, et se dirige d’un bon pas vers sa boutique.
Revenir en haut Aller en bas

Esméralda Bénévulzer

Esméralda Bénévulzer

Forban


Journal de bord
Situation RP:
En couple:
La Belle et le Peintre [PV] Empty
MessageSujet: Re: La Belle et le Peintre [PV] La Belle et le Peintre [PV] Icon_minitimeLun 14 Fév - 12:57

- Dites-moi ma p’tite dame ! J’vous ai présenté mes excuses les plus sincères, j’veux bien essayer de supporter un instant votre fichu caractère, mais je ne suis pas prêt à obéir à une inconnue aussi mal embouchée !

Esméralda crut qu'elle allait le frapper....comment ce malotru osait-il la traiter de "mal embouchée"??? Quelle honte!! Quelle infamie!! Mais la suite la laissa sans voix...

- Et votre robe, vous pouvez la laver vous-même ! D’ailleurs, entre nous, vous devriez éviter de porter du blanc, ça vous arrondit les hanches et ça vous épaissit les fesses ! Voilà ! Je vous souhaite une bonne journée !

Tout à coup, la fureure partit. Tandis qu'il tournait les talons, notre petite duchesse de sa culotte sortir sa si belle robe et termina au milieux de la rue avec pour seuls habits un corset et un jupon. Elle entendit des cris offusqués autour d'elle, me ne dit rien. Elle entreprit de rouler sa chère robe en boule et de la lancer sur la tête de l'artiste.

- Quand on fait une bêtise, on la répare. Je vous ordonne de me laver ce linge. Illico.

De toute sa vie, Esméralda avait été traitée comme une princesse, et elle comptait bien faire durer ceci. Ce n'était pas cet homme qui allait changer sa vie, parole de Bénévulzer! Elle le toisa, les bras croisés, attendant sa réaction, n'ayant peur de rien. Tout le monde attendait la suite, la foule formait une arène autour d'elle. Elle se sentait à l'aise, ici...
Revenir en haut Aller en bas

Miguel d'Almeria

Miguel d'Almeria

Capitaine
Premier personnage


Journal de bord
Situation RP:
En couple:
La Belle et le Peintre [PV] Empty
MessageSujet: Re: La Belle et le Peintre [PV] La Belle et le Peintre [PV] Icon_minitimeMar 15 Fév - 7:20

Imperturbable, Miguel s’éloigne de la harpie et de ses mots d’amour, plutôt satisfait d’avoir montré les crocs. Que le diable emporte cette enquiquineuse et qu’il lui brûle la langue ! Cependant, une rumeur amusée s’élevant parmi le troupeau des badauds l’incite à ralentir l’allure. Il jette une rapide œillade par-dessus son épaule, et à cet instant précis une étoffe blanche et soyeuse, roulée en boule, le percute de plein fouet ! Bon sang, les robes volent bas ce matin, c’est signe d’orage ça, non ?

Bon ! La péronnelle insiste à nouveau, elle a visiblement du mal à comprendre que Miguel se moque de ses ordres comme de son premier pinceau. Ses prunelles goguenardes se posent plutôt sur ses froufrous vaporeux que sur son visage arrogant. Pas mal, pas mal du tout. Voici une sauvageonne joliment dévêtue qui ferait un bien charmant modèle pour un tableau, du moins si elle offrait une frimousse plus avenante, plus sympathique. Là, ce serait plutôt « la sorcière sortant de son placard à balais » ! Allez, un peu de sérieux, Miguel, oublie vite cette idée farfelue !

La donzelle l’observe, les bras croisés, mais le jeune peintre ne répond pas à la provocation, il ne lui offre qu’un haussement d’épaules pour toute réaction. Marre ! Puisque cette jouvencelle excitée monte sur ses grands chevaux à la moindre occasion, il ne va plus lui donner ce plaisir. Il lui abandonne volontiers la scène. Elle assurera bien le spectacle toute seule. Sans prononcer un mot, Miguel contourne la robe baignant dans une flaque d’eau du trottoir, se retenant de la piétiner au passage, et il pénètre dans sa boutique d’un pas résolu. Enfin le calme, enfin la paix. Il se souviendra longtemps de cet incident plutôt cocasse, finalement. Bon ! C’est un peu tôt pour un verre de rhum, mais tant pis, il l’a bien mérité ! Miguel ferme à double tour la porte d’entrée, empêchant ainsi la perturbée de le suivre dans son échoppe, il accroche au mur la toile qu’il transportait depuis l’aube, un soleil surgissant de l’horizon, puis il se répand dans les coussins de l’unique fauteuil de sa galerie.

Avec un soupir de contentement, il se verse un bon verre de rhum – blanc, bien entendu – et le porte à ses lèvres, trinquant à ce projet qu’il caresse depuis quelques semaines, une expédition de cinq ou six jours dans la forêt pour y découvrir d’autres beautés de la nature.
Revenir en haut Aller en bas

Esméralda Bénévulzer

Esméralda Bénévulzer

Forban


Journal de bord
Situation RP:
En couple:
La Belle et le Peintre [PV] Empty
MessageSujet: La Belle et le Peintre [PV] La Belle et le Peintre [PV] Icon_minitimeMar 15 Fév - 21:58

Esméralda, toujours furieuse, le suivit. Elle le suivit, en jupons, prenant sa robe pleine de boue au passage. Qu'importait les regards choquées ou interressés, elle aurait ce qu'elle voudrait. Tout le monde devait lui obéir. Elle était née comme ça, le monde à ses pieds, et elle adorait ça... en fait, elle ne connaissait rien d'autre. Ni le travail dans les champs, ni les longues marches, ni les engueulades avec des marchands- enfin, si, elle connaissait, maintenant...- elle était comme une princesse et se croyait vraiment comme telle. Elle ne s'imaginait pas que le regard des autres signifiait "qui c'est cette pimbèche?" et non "Comme elle est belle, comme elle est forte..."... Esméralda était sur son petit nuage. Elle croyait que rien ni personne ne pourrait la détrôner... Est-ce que ce monde de pirate la réveillera? Esméralda allait entrer dans l'établissement à la suite du jeune homme quand celui-ci lui ferma la porte au nez. Elle poussa un grognement de colère et se dirigea vers la fenêtre. Elle le vit se servir un verre de rhum, accrocher une toile à un mur et rester là, détendu, tranquille. De dos du moins... Elle poussa un soupir et se retourna pour se rendre compte... Que tout le monde l'observait. Elle s'arrêta... Elle voulait répliquer, ordonner qu'on détourne les yeux, mais elle était entourée de centaines de personnes. Grand silence dans le marché, seulement un bourdonnement, fruit des messes basses et des rires étouffaient qui se propageaient devant elle, alors qu'elle était en petite tenue, décoiffée, qu'elle venait de hurler, hystérique. Un doigt se leva, se pointa sur elle... une moquerie fusa, qu'elle n'entendit pas, et les rires éclatèrent. S'en fut trop... Elle ne pouvait se rhabiller, la robe pleine de boue. Alors elle éclata en sanglots...

La honte est pire que tout, je crois. Peut-être pas pour tout le monde, mais je reconnais que pour moi, Oui. Alors que je sais que je suis ordinaire, ni plus ni moins que moi. Pour Esméralda, cependant, ce fut redoutable... Pire qu'une condamnation à mort. La honte....
Revenir en haut Aller en bas

Contenu sponsorisé




La Belle et le Peintre [PV] Empty
MessageSujet: Re: La Belle et le Peintre [PV] La Belle et le Peintre [PV] Icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas

La Belle et le Peintre [PV]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut

Sujets similaires

-
» La belle et le peintre [PV]
» La belle et la bête [PV]
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Fändir :: FÄNDIR :: Glenia :: Le marché-