La salle du Conseil était vide : rien d'anormal. Il s'installa sur son siège d'osier, un gobelet de gighar près de lui. Le roi devait signer les autorisations d'exploitation des terres selon les traditions, tout en prenant en compte la situation réelle des personnes. Il fallait équilibrer tout en accordant à chacun ce qui lui revenait de droit.

- Ah ! encore ceux-là ! Les Denyr sont impossibles ! Combien de fois faudra-t-il leur dire que le champ de l'Olivier-penseur est à leurs voisins !

Fakhar jeta rageusement le feuillet où s'étalait une écriture raffinée. Les Denyr était une des riches familles des Naaktis. Ils ne siégeaient pourtant pas au Conseil, car aucun homme n'entrait dans le cercle des guerriers. Les femmes tenaient la maison et jouaient un rôle très important auprès de la chamane. Les hommes quant à eux, s'occupaient des champs. Les Denyr échappaient donc au roi qui n'avait que peu de marge de manoeuvre. Il devait prendre en compte cette riche famille, mais les relations entre elle et le Conseil étaient tendues.
Le roi reprit un feuillet et écrivit froidement une réponse :

A l'intention de la famille Denyr,

Après examen de votre demande, le Conseil ne peut accepter votre requête. Elle va à l'encontre des règles régissant la vie des Naaktis. Il est également apparu lors de l'étude que vous n'aviez aucun besoin d'un champ supplémentaire. Nous avons également considéré que le décès récent d'un homme de votre famille, il n'y avait pas assez de force pour entretenir un champ supplémentaire.

Vous êtes invité à prendre en compte notre décision et de ne pas chercher querelle à vos voisins, sans quoi une sanction financière serait voté rapidement par le Conseil.

Par le pouvoir transmis par l'Esprit de la Nature

Le Conseil

Le roi soupira et se laissa aller en arrière, fermant les yeux. Amilcar vint poser sa lourde tête sur ses genoux. La matinée n'avançait pas vite et l'esprit de Fakhar se ramenait inexorablement au problème de la petite étrangère.

Sheelah se réveilla tard le matin suivant. La tempête les avait, sa fille et elle, obligé à rentrer au milieu de la nuit et de surcroît, le retour jusqu'à leur maison avait été laborieux. Elle fit une rapide toilette avant d'aller manger quelques fruits. Puis tout doucement, elle alla jeter un oeil dans la chambre d'Elissa. Comme cette dernière dormait encore elle se contenta de l'embrasser sur le front pour ensuite sortir en murmurant quelques mots doux. Elle ne fit pas de même avec Ensun. Elle pensait celui-ce levé depuis longtemps et actuellement en train de s'entraîner avec les autres guerriers d'Akhoris. Aussi elle alla rejoindre son mari à la salle du conseil des anciens. Elle ne l'avait pas beaucoup vu ces derniers jour et elle espérait lui réclamer quelques tendres baisers de sa part. Bien que n'ayant pas le droit de siéger auprès des guerriers, elle savait qu'elle pouvait se permettre d'y accéder pour voir le roi. D'autant que les réunions n'y étaient pas régulières.

Elle entra lentement et sourit en voyant Fakhar adossé au siège. Elle se dirigea doucement derrière lui, entoura son cou de ses petits bras et l'embrassa tendrement.

Une seule personne pouvait pénétrer dans la salle du Conseil sans qu'Amilcar ne la signale. Une seule personne pouvait se permettre d'être familière avec lui et de le surprendre.
Sheelah.
Les bras doux de sa femme l'entourèrent, le corps délicat s'attacha à lui. Quel homme ne l'envierait pas à cette heure ? Il leva la tête et vola un baiser à sa tendre épouse, puis se leva pour la prendre dans ses propres bras.

- J'ai la désagréable impression que nous n'avons plus un moment à nous ces derniers temps ! Et comme tu as pu le constater ce matin, Ensun nous a encore amené une source de soucis. Je pensais qu'Elissa viendrait avec toi, il faut que je lui explique à elle aussi la situation.

Il caressa la joue de Sheelah et remis en place une petite mèche rebelle qui gênait la vue de ses yeux sombres.

- Je m'inquiète sans doute trop, tu as déjà dû lui parler. Mais nous devons prendre une décision tous les deux sur la manière d'agir. Je ne peux me passer des conseils de la grande chamane ! dit-il sur un ton plein d'ironie.

Fakhar la força à s'asseoir et lui tendit un gobelet de gighar.

- Je souhaite avant tout avoir ton avis sur tout cela.

Sheelah reçu avec plaisir le doux baiser. Elle souriait et accueillit chaleureusement l’étreinte de son époux. Il était vrai qu'ils n'avaient que peu profité l'un de l'autre ces derniers temps et elle le regretta aussi. Son coeur fit un bond monstrueux lorsqu'il parla d'Ensun. Des ennuis ? Qu'avait-il encore fait ? Elle ne comprenait rien à ce que disait Fakhar et faillit le couper mais sa caresse la calma un peu.

Lorsqu'il parla de décision, et du fait qu'elle avait du parlé à son fils le matin même lui mit le doute. Avait-elle remarqué quelque chose d'étrange dans leur maison ? Comme une idiote elle n'était pas allée le voir à son réveil, le pensant à l'entrainement. Elle saisit le gobelet de gighar et s'assit sur ses genoux, profitant ainsi du peu de temps qu'ils passaient ensemble.

"Tu vas surement rire, mais je ne vois pas du tout de quoi tu parles. Je n'ai pas vu Ensun ce matin, je le croyait à son entrainement ... Est-ce qu'il va bien ?"

L'amour qu'elle portait à ses enfants l'obligeait sans cesse de s’inquiéter dés qu'elle les savait en difficulté.

Fakhar s'étonna tout d'abord de la réponse de sa femme, mais se rassura vite : Ensun semblait avoir compris l'importance de garder la jeune fille à l'abris de tout regard, mais sous surveillance. Il soupira et embrassa l'épaule dénudée.

- Hum... en peu de mots, voilà ce qu'il se passe. Hier soir, Ensun est allé en forêt tardivement. Il y a fait une étrange rencontre : une jeune fille. Oh non, pas une jeune et jolie Naakti ! Si seulement ! Non, c'était une jeune fille, bien mignonne certes, mais qui venait tout droit des colonies.
Oui tu as bien entendu. Une étrangère. Elle était souffrante et elle serait morte pendant la nuit sans l'intervention d'Ensun. Il a bien agit. Je les ai découvert tous deux dans chambre dormir chastement. Après avoir réveillé notre fils, je lui ai demandé de bien prendre soin de la demoiselle, mais de ne pas la laisser sortir. J'ai également exigé de lui qu'il communique avec elle pour en apprendre plus. Il semble avoir apprécié cela.
Pourtant, nous ne pourrons pas garder cette position indéfiniment. Tu connais comme moi la peur et la haine de certain du colon. Le Conseil est peu enclin à la mansuétude !
Faut-il agir dans le secret et la ramener d'où elle vient ?

Le roi posa sa tête contre le corps de Sheelah comme pour chercher une protection. Le problème tournait et retournait dans sa tête, sans qu'il parvint à trouver une bonne solution.

Sheelah enlaça la tête de son époux et la sera contre elle. En même temps qu'elle lui caressait les cheveux elle réfléchissait à une solution. Une fille étrangère ramenée par Ensun dans leur maison ? Elle était ravie de voir que son fils faisait preuve de gentillesse et de compassion, et inquiète de l'avenir de cette fille au sein d'Akhoris. Elle savait les Naaktis apeurés par ces hommes et ils avaient bien raison. Mais aussi il lui semblait se souvenir d'une histoire que la précédente reine lui avait conté.

"Un homme colon non hostile a déjà vécu plusieurs mois parmi les Naaktis. Cela s'est passé il y a quelques décennies. Donc pourquoi la même histoire ne peut-elle pas se reproduire ? Il suffirait juste de savoir si la jeune fille représente un danger potentiel. Et cacher sa présence au conseil n'est pas la meilleure chose à faire je pense."

Elle laissa le roi s'imprégner de ces paroles et continua sa tendre étreinte.

C'était vrai. Le roi avait oublié que tout petit, un homme tout blanc était venu chez les Naaktis. Mais si ça curiosité l'avait invité à voir cet étrange personne, son père en avait décidé autrement. Le petit garçon qu'il était alors, sachant tout juste parler, était retourné à des jeux de son âge.

- Je ne crains pas son agressivité à elle. Mais il me semble qu'elle est jeune. J'imagine ses parents... et je pense que ma première réaction serait de me porter au secours de l'un de mes enfants. Et si elle était fille de roi !!! Quel impact pour nous tous ? Puis-je faire courir un tel risque aux Naaktis ?
Il faudrait savoir son rang et si elle est venu avec le consentement de sa famille.

Après un soupir, il ajouta :

- Mais sans doute as-tu raison : le cacher au Conseil est une mauvaise idée. Cependant... je préfèrerais la garder un peu tranquille sous notre protection dans les prochains jours.

Une fille de roi ? Cela serait surement mauvais pour leur peuple en effet. Mais que pouvaient-ils faire de plus à l'heure actuelle ? Elle trembla légèrement et se blotti un peu plus contre lui. Elle était légèrement inquiète en pensant que ces hommes pourraient venir jusqu'à eux pour les massacrer. Elle allait devoir prier beaucoup plus ces prochains jour. Et toutes les prêtresses allaient devoir l'aider.

"J'espère qu'Ensun réussira à en savoir plus sur elle, dit-elle faiblement."

Elle lui couvrit le cou de petits baisers et resserra encore son étreinte. Ils ne s'étaient vraiment pas beaucoup vu intimement depuis un certain temps qui lui semblait une éternité. Peut-être qu'un peu d'amour pourrait les rassurer tous les deux.

Fakhar, un peu rasséréné d'avoir pu échangé sur la situation, sourit à sa femme avec une infinie tendresse. Sheelah était vraiment l'une des plus belles femmes !

- Je m'en remets à Ensun. Il me semble déterminé et très intéressé par le "problème". Voyons ce qu'il fera. J'ai confiance en lui.

Hum... parlons plutôt d'autres choses. J'ai entendu dire qu'une femme était peinée de ne plus voir son mari depuis quelques jours. En tant que roi, je me dois de remédier à la requête de cette malheureuse femme. D'autant qu'il paraît que c'est une véritable beauté ! Un joyau qui ne pourrait que combler le coeur du petit roi que je suis !

Fakhar entreprit de déposer mille petit baiser dans le long cou fragile de Sheelah. Une cascade jais, soyeuse, recouvra son visage. Le parfum de sa femme enivra le roi qui l'enserra plus fort dans ses bras.

Elle sourit en entendant les allusions que faisait Fakhar à propos d'Ensun et de sa surprenante implication dans cette nouvelle mission. Elle se souvint des efforts que faisait le roi lorsqu'il s'agissait de la courtiser. Finalement, ce jeune guerrier ressemblait peut-être plus à son père qu'il n'y paraissait.

Elle rit de bon coeur en entendant les dernières paroles de son mari. En effet, son coeur et son corps ne réclamait qu'une chose : lui.

"Et bien oui, elle souffre vraiment. Elle a besoin d'amour et tendresse, mais elle n'est pas si jolie que ça... lui murmura-t-elle à l'oreille."

Son désir étant de plus en plus fort, et les baisers de son aimé de plus en plus intenses, elle se laissa aller un petit moment. Réclamant sans cesse un peu plus et donnant plus fort encore en retour.

Les baisers ardents et les étreintes passionnées de sa femme eurent raison de sa retenue. Fakhar ne résista pas et dégrafa en un geste le reste de la légère tenue de Sheelah. Sa peau velouté caressait son corps musclé qui ne désirait plus qu'une chose.
Ses propres vêtements furent rejetés sans qu'il s'aperçoivent de la manoeuvre et leurs corps s'unir avec violence. Les caresses tendres, avides, pressées s'enchaînaient et se bousculaient.
Il entendait le souffle chaud, haletant de sa femme, contre le creux de son cou. Une douce sueur perlait sur leurs corps enfiévrés par leur union.

Les minutes s'écoulèrent. Fakhar reposait toujours contre le grand siège d'osier, Sheelah allongée sur lui, entourant des mèches de ses cheveux roux autour de ses doigts merveilleux.

- La reine est-elle parvenue à tromper son ennui avec son amant préféré ? Ou celui-ci doit-il faire des efforts ? dit-il avec malice.

Il attrapa un pan de sa tunique et l'amena jusqu'à lui pour recouvrir sa femme avec douceur.

- Le roi, lui, n'a pas à se plaindre de la femme de ses rêves. Elle est toujours parfaite.

Fakhar l'embrassa langoureusement.

C'est en courant qu'Elissa avait quitté la maison royale. Le mélange de colère et de panique qui l'habitait semblait lui donner une énergie considérable, car elle ne s'arrêta pas une seule fois. Pourtant, l'adolescente n'était pas réputée pour être une bonne coureuse, loin de la. Elle n'avait pas la force et l'endurance des guerriers de son peuple, et encore moins celle de son père. L'agilité lui manquait également, car elle manqua de percuter de justesse un certain nombre de Naakti se baladant en ville. Ainsi, elle parcourut la distance séparant sa maison et la salle du conseil en un temps record. Si son père devait se trouver à un endroit à ce moment précis, c'était bien celui la.

Le souffle coupé, Elissa atteignit enfin sa destination. S'adossant contre un mur de pierre, elle s'arrêta quelques instants afin de reprendre son souffle, mais pas plus de quelques secondes. Elle devait mettre au courant le roi du statut de la jeune fille à la peau claire le plus vite possible. Ce n'était pas un simple conflit entre deux habitants d'Akhoris qui était en jeu. C'était bien plus grave.

- Père ? lança la jeune fille avant d'entrer, simplement pour annoncer son arrivée.

La princesse ne perdit pas plus de temps, et franchit la porte de la salle du conseil. Elle n'avait même pas encore réfléchi aux mots qu'elle allait employer. Mauvaise habitude qu'était celle de faire irruption dans une pièce sans la moindre politesse, et le tigre de son père le lui rappela rapidement. Un simple regard venant du fauve persuada Elissa de rester tranquillement à l'entrée de la salle. C'est alors qu'elle remarqua que sa mère était également présente. Tant mieux, elle serait au courant en même temps que son mari. Elissa ne prêta pas beaucoup d'attention à la posture de ses parents, plus qu'équivoque. Son esprit était préoccupé par autre chose. Par le biais du tigre et du bruit qu'elle avait fait en arrivant, le couple royal ne tarda pas à remarquer sa présence. Elle les dérangeait, évidemment. Mais la patience et la retenue n'étaient pas ses plus grandes qualités, et il était de toute manière bien trop tard pour reculer. Alors, elle attendit qu'ils lui fournissent d'autres explications quant à la situation, et également de pouvoir les informer du statut de l'étrangère. Elle ne savait que paniquer face à cette nouvelle. Le Roi et la Reine, eux, sauraient quoi faire.

Leur étreinte fut passionnée et intense. Elles l'avaient toutes été depuis toutes ces années et jamais la reine semblait pouvoir s'en lasser.

- La reine est-elle parvenue à tromper son ennui avec son amant préféré ? Ou celui-ci doit-il faire des efforts ? dit-il avec malice.

Elle sourit à ces mots et le laissa la couvrir. Elle en profita pour couvrir son cou musclé et puissant de légers baisers.

- Le roi, lui, n'a pas à se plaindre de la femme de ses rêves. Elle est toujours parfaite.

Il y eut pour commencer un petit rire en guise de réponse. Puis, tout en se relevant légèrement elle remit ses vêtements en place.

- L'amant préféré ne serait pas appelé ainsi s'il m'ennuyait et devait faire plus d'efforts .... Non, vraiment il est tout simplement par-fait ! dit-elle en souriant avant de l'embrasser doucement.

C'est à ce moment que leur magnifique fille Elissa entra dans la salle du conseil. Son visage tendu et sa respiration haletante l’interpella très rapidement. Il se passait quelque chose de grave à n'en point douter. Par réflexe, la mère inquiète ramena ses mains près de son cou blanc. Elle attendit le cœur serré que sa fille lui annonce ce qu'elle avait à dire. Ses pensées se tournèrent instinctivement vers Ensun qui n'était pas là avec eux. Son regard allait de sa fille à son mari par intermittences. Ce moment, pensant, lui sembla terriblement long.

Sheelah et lui étaient bien tranquilles et savouraient leur intimité, quand leur fougueuse Elissa se précipita dans la salle du Conseil. Le moment de surprise passé, il recouvra Sheelah de sa cape.

- Qu'as-tu mon enfant ? Quelle nouvelle m'apportes-tu sans respect du lieu où tu te trouves ?

Il lui lança un clin d'oeil malicieux.

- Oh ! Peut-être as-tu croisé notre "invité". Ne t'en fais pas, elle ne va pas te remplacer ; tu es notre seule et unique fille.

Les douceurs échangées avec Sheelah avaient calmé son esprit et Fakhar se surprenait lui-même. Finalement, il n'était pas forcément nécessaire de voir négativement la présence de l'inconnue. Il fallait seulement prendre des mesures pour que tout se passe bien.

Pendant quelques instants, la remarque de son père fit naître sur les lèvres d'Elissa un petit sourire. Evidemment, il avait deviné que l'adolescente ne voyait pas d'un très bon oeil la présence d'une étrangère chez eux, et encore moins auprès d'Ensun. La plaisanterie faillit distraire Elissa quelques instants, et la tension qui l'habitait descendit d'un cran. Néanmoins, elle ne devait pas s'éloigner de son but initial, et elle prit la parole.

- Oui, je l'ai croisée, commença-t-elle en se remémorant la surprise qu'elle avait eu en tombant sur cette pâle jeune fille. Mais je ne pense pas que la nouvelle que j'apporte va vous plaire.

Marquant une pause, Elissa se demanda quelques instants ce qui allait se passer après. Secrètement, elle espérait que l'étrangère retournerait chez elle au plus vite. D'ailleurs, pourrait-elle réellement rester? Sa présence sur le territoire Naakti aurait-elle des conséquences pour la sécurité de son peuple? Ce n'était pas à elle d'en juger.

- Ensun a réussi à obtenir quelques informations d'elle, et elle n'est pas une simple fille d'artisan ou de commerçant. Son père est un chef de guerre.

La nouvelle qu'apporta sa fille, ne plut pas à Fakhar. Il comprit que les prochains jours seraient empreints d incertitude. Comment fallait-il agir ? Ils n avaient aucun moyen pour savoir si la jeune fille était venue ou non avec l autorisation de son père. Cela paraissait étrange de laisser sa fille, encore si jeune, aller dans des territoire éloignés et hostiles. 

- Elle doit retourner au plus vite dans son monde. Aucun parent ne permettrait à sa fille de partir ainsi en terres inconnues.
Elissa, va prévenir ton frère que je vais la reconduire au plus près de personnes de son peuple. Nous ne pouvons la garder. Je lui accorde cette nuit et nous partirons aux premières lueurs du jour.

Laissant sa fille quitter la Salle du conseil, il se leva et échangea un regard soucieux avec sa femme. Le roi s'habilla rapidement. Il devait trouver une solution pour se libérer pour la journée du lendemain.