Nom : Est-ce bien utile ?
Prénom : J’oserais vous demander de lire la réponse précédente.
Surnom : Le Loup Blanc
Âge : aux alentours de 30 ans
Groupe: Pirates
Métier : Maître d’arme
Équipage: Apparence : Energumène non charismatique à l’accoutrement atypique, il parait impossible de ne pas décrocher un sourire devant l’illogisme professionnel de sa tenue. S’est-il seulement demandé si le métal avait une propriété navale quelconque lui permettant de flotter ? Probablement pas… Visage caché, serre tête à corne, épaulières à pointes métallique, gantelets de fer et protection de cuisse, serait-ce là une totale confiance en ses capacités hydro-flottantes ou une preuve de stupidité divine ?
Et que dire de sa tendance à vouloir se cacher alors qu’un tel numéro est aussi visible qu’un pendu sur une place publique ? Seul ses deux yeux gris laissent transparaitre sa lenteur légendaire. Un regard vide, inquiétant tant il suggère l’absence de matière grise sous l’épaisse couche de cheveux blancs. Il paraitrait pourtant que de temps à autre une étincelle de talent illumine son pâle regard lorsqu’il n’a plus d’autre choix que de croiser le fer.
Attardons-nous d’ailleurs sur son arsenal venu d’un autre temps. Deux sabres… Que dis-je ? Un sabre et ce qui pourrait s’apparenter à une dague de par sa taille. Pas d’arme à feu ? Non mais à un tel niveau on peut parler de comportement suicidaire ou bien de stupidité incarnée. Vouloir être pirate à une époque ou résonne les détonations de canons implique de se procurer de quoi tuer à distance. Encore, s’il possédait une lame de taille conséquente, il pourrait paraitre un tant soit peu menaçant, mais là…
Caractère : Maitre d’arme pirate durant l’âge d’or de la piraterie, portant des pièces d’armure et aucune arme à feu… A-t-on besoin d’être plus explicite ? Oui ? Vous voulez en savoir d’avantage sur sa personne ? Fort bien, mais ne venez pas vous plaindre !
Par où commencer ? C’est donc un maitre d’arme… Durant l’âge de la piraterie… Sérieusement est-ce vraiment nécessaire ? Vraiment ? Oui ? Bon… Soit… C’est donc un maitre d’arme au temps de la piraterie, lui-même pirate, maitrisant fort bien le sabre, je dois bien l’avouer, mais d’une ânerie rare. Il se parle même à lui-même… Si, si. Véridique. Comment dites-vous ? De la folie ? C’est ce que je me tue à vous faire comprendre ! Bref…
Quelques adjectifs pourraient vous aider à le cerner : fainéant, lent, pervers, idiot, cupide… Rien de très héroïque en somme. Il passe son temps à parler seul, caché dans un coin. Comme si quelqu’un lui tenait le crachoir. Il reste très discret sur sa vie. Difficile de savoir comment il en est arrivé à enseigner le maniement du sabre sur des navires pirates.
Détail important : il passe son temps à se poser des questions existentielles. Ce qui le pousse à souvent trahir ceux pour qui il travaille… Ah oui ! J’allais oublier… Il a beau être idiot, il arrive toujours à se sortir de situations inextricables… A croire qu’une quelconque divinité veille sur lui.
Armes : (cf. images) Un katana* : Hakitsuke*** ; et un wakizashi** : Kintentsuke***
Pourquoi donner un nom à des armes ? Posez-lui la question à l’occasion…
Histoire du personnage : Leçon première : La loi n’a de loi que le titre, comme les règles.
Leçon seconde : Le respect que tu porteras à l’adversaire devra te permettre de tout lui faire subir.
Leçon troisième : L’entrainement n’est que l’excuse des plus faibles.
Leçon quatrième : Seul ta vie mérite ta mort.
Leçon cinquième : La lame de ton adversaire devra toujours être plus émoussée que ton bras.
Leçon sixième : Seul la mort n’éprouve pas la peur.
Leçon septième : Laisse-toi guider par un homme, il deviendra la cible.
Leçon huitième : Cherche l’homme qui te surpassera pour le surpasser.
Leçon neuvième : Oublie toute ces leçons et vis.
Chapitre premier : Le chemin du vagabondLes vagues… Le ressac… Du sable…
On dit que le soleil réchauffe les cœurs ? Mais pour un naufragé sur une plage, il n’est que le reflet de sa propre solitude. Et pour le dormeur, le brasier qui brûle la pupille au réveil. L’astre de vie apparait alors comme le monstre sadique qu’il doit être réellement. A moins que ce ne soit la noirceur du sommeil.
Ses cheveux blancs souillés par le sable, les vêtements durci par le sel, le Loup se redressa lentement, comme si son corps engourdi par le froid allait exploser au moindre effort superflu. Sa main droite sableuse grata son cuir chevelu quelques instants tandis que la main gauche tout aussi sale tâtait quelques côtes fêlées sur le même côté. Au moins, il ne s’était pas noyer dans son propre sang. Mais la douleur s’intensifiait au fur et à mesure qu’il recouvrait ses sens.
L’homme scruta quelques instants la mer turquoise qui s’étendait devant lui puis observa les alentours malgré la douleur qui lançait sa nuque au moindre mouvement. La plage semblait peu étendu, une centaine de mètres tout au plus. Quelques rocs crevaient la surface du sol et une multitude d’arbres et de plantes se postait à la bordure du sable. Le Loup était au moins sûr d’une chose, il n’avait aucune idée de sa position actuelle. Une ile ? Le continent avec un peu de chance.
*Je commençais à trouver le temps long sans mon partenaire de jeu préféré.*La voix féminine qui venait de s’élever résonnait puissamment dans le crâne du maître d’arme. La plage semblait toujours déserte pourtant.
- Laisse-moi le temps de réfléchir à la façon dont je vais nous sortir de là, vieille folle. Rétorqua l’homme d’une voix cassé, presque chuchotée.
* Mon petit louveteau serait-il de mauvais poil ? Il aurait mal dormit ? *- La ferme…La voix ne répondit pas, laissant un peu de répit à l’esprit déjà très torturé du naufragé. Ce dernier d’ailleurs, peinait à se souvenir de ce qui l’avait conduit sur cette plage. Il se souvint de l’équipage dont il faisait partit, du jeune capitaine plein d’espoir et de rêves qui les dirigeait. Il se rappela d’un coup de canon, le pavillon du gouvernement. Quatre… Quatre navires de guerre entouraient le sien. Il lui semblait que le mât avait été arraché par un tir de boulet à chaine. Le fier bateau se déchirait en deux. Le Loup sautant sur un morceau de la coque qui flottait encore. Une rame de fortune. La fumée qui réduisait grandement la visibilité. La faim. Et maintenant cette plage.
Une goutte d’eau salé était sur le point de quitter l’orbite droite de l’homme lorsqu’il referma ses paupières pour l’en empêcher. Il fallait se lever et marcher. Que faire d’autre ? Trouver de quoi se nourrir peut-être. Il se rendit compte que son ventre était plus vide que n’importe quel désert.
Il appuya de toutes ses forces sur ses jambes et poussa vers le haut son corps fin et robuste à l’aide de son bras droit. Il manqua de chuter à plusieurs reprises mais ne dit-on pas que l’esprit à toujours raison du corps ? Il fallait maintenant tendre le dos vers le ciel… Tâche particulièrement douloureuse avec quelques côtes lésées. Là encore, l’esprit saperait le corps, mais il fallait se rendre à l’évidence, il ne pourrait forcer ses muscles à le mouvoir ainsi plus de quelques heures. De la nourriture, du feu, de l’eau et du repos. Il n’avait plus qu’à rassembler les quatre.
Un pied pris les devants sur l’autre, puis l’autre combla son retard avant de reprendre la tête de cette difficile course. Ainsi commence la marche. Et celle-ci promettait d’être particulièrement longue. Plusieurs heures à travers la forêt, des clairières, des prairies. La seule âme qu’il croisa fut un oiseau venant se poser sur le bout de la tsuka de son katana, fixé à sa ceinture sur sa gauche.
Trop peu consistant pour se donner la peine de le dépecer, de le cuire et de le manger.
La chance lui sourit lors du déclin solaire, quand une bâtisse de bois s’éleva à l’horizon, perché sur une colline herbeuse. Des paysans semblaient y vivre. L’espoir de manger et de dormir semblait prendre forme réelle. La lumière éclairait l’intérieur. En s’approchant de la fenêtre, le Loup aperçu un vieil homme et une jeune femme manger un maigre repas. Le maître se dirigeât vers la fine porte de bois et frappa mollement les planches par trois fois.
Quelqu’un courut se cacher le plus loin possible dans la salle, tandis qu’une autre personne s’approcha de l’entrée en provoquant un bruit métallique résonnant dans la maisonnée. Il ne fallait pas être bien malin pour reconnaitre l’épée que l’on ôte de son fourreau.
* S’il est armé, tue-le ! *Le loup ne prêta pas attention à la voix féminine qui s’était éveillée dans son crâne. De l’autre côté de la porte, le vieil homme qui mangeait un peu plus tôt, interpella le visiteur d’une voix tremblante :
- Qui… Qui est là ? Que voulez-vous ? Je n’ai aucun objet de valeur… ici…Le plus jeune ne put s’empêcher de lâcher un soupir.
- Je suis un naufragé qui cherche un repas et un toit pour me reposer. J’ai des blessures à panser.- Passez votre chemin, pirate ! Je ne vous ouvrirais pas ! répondit le vieil homme bien plus sûr de lui.
- Si j’avais voulu vous voler, je vous aurais tué. Et si j’avais voulu vous tuer, je n’aurais pas pris la peine de frapper. Je ne suis pas en état de me battre… Même contre vous.- Partez, j’ai dit ! Continua le vieux.
* La fille ! *Le Loup poussa un nouveau soupir en comprenant les craintes du paysan.
- Je ne compte pas violer votre fille… Si je ne suis pas en état de me battre, je ne suis pas non plus en état de la déflorer. Et si vous voulez la cacher, ne la faites pas manger devant la fenêtre… Vieil imbécile.Les instants suivant parurent une éternité au maitre d’arme qui ne rêvait que d’une chose, soulager ses jambes de la carcasse qu’il était maintenant devenu. Mais cela voulait au moins dire que le vieil homme réfléchissait, et les chances d’être invité à entrer s’amélioraient. Puis la voix de la fille se fit à son tour entendre.
- Père, laisse-le entrer. C’est un naufragé, et comme il l’a dit, il nous aurait déjà tués s’il avait l’intention de nous nuire. Tu ne peux pas le laisser seul dans la nature alors qu’il est blessé.- Je ne prendrais pas le risque de faire entrer un inconnu chez moi… On ne sait pas qui il est.- Mais père !- Il suffit ! J’ai parlé. Et vous, allez-vous en !Le Loup s’appuya sur la porte et s’assit par terre difficilement. Il appuya son dos contre le mur et croisa les jambes. Enfin il posa son katana contre la bâtisse, à côté de lui, puis pris le temps de respirer.
- Je comprends, commença-t-il,
alors permettez-moi au moins de passer la nuit sur le seuil de votre porte.- Soit, répondit le vieil homme après réflexion,
mais au moindre bruit suspect je vous tue !- Comme vous voudrez… souffla le Loup sans que l’autre ne puisse entendre.
Chapitre second : Lueurs nocturnes et luciolesMalgré la chaleur qui avait étouffée la journée, la nuit était particulièrement fraiche. Silencieuse. La voute céleste affichait toute sa grandeur, impalpable et pourtant si proche. Le Loup tendit la main vers les cieux et ferma le point comme s’il essayait de se saisir de ces lucioles-étoiles. A quoi pouvaient ressembler ces taches lumineuse ? De simples lumières perçants une croute noire ? Ou bien était-ce gigantesque ? L’homme se surpris à espérer avoir la réponse un jour.
La porte de la petite maison s’ouvrit tard dans la soirée. La fille du vieil homme sorti, un plateau dans les mains.
- Je vous apporte un peu de nourriture… hésita-t-elle.
Et du linge propre pour panser vos plaies.L’homme ne répondit pas et se contenta de lâcher un sourire invisible, camouflé par son cache-nez noir. Tandis que la jeune femme s’accroupissait pour poser le plateau près de son étrange invité, celui-ci l’observa attentivement. Elle était belle… Belle dans son genre. Certes crasseuse de par sa pauvre situation, mais charmante. Le Loup comprenait les craintes du père en observant les formes de la fille. Beaucoup d’homme avec trop peu de morale aurait forcé les choses.
Le maître plongeât ses yeux gris dans ceux de son hôte, d’un bleu intense irisé de vert, qui détourna immédiatement le regard. Gênée ? Non… Effrayée. C’est plus probable.
* Voilà une damoiselle dont je ferais bien mon quatre heure. *- Comment une femme peut-être attirée par une autre ? répondit l’homme à la silencieuse voix.
- Pardon ? S’inquiéta la fille qui était, elle, bien réelle.
- Rien, je suis épuisé. Lança in extremis l’invité.
Il ne valait mieux pas lui dire qu’une voix féminine lui faisait la conversation par la pensé. Les conséquences pourraient s’avérer gênantes.
- Vous êtes sur ? Il me semblait vous avoir entendu parler.- Vous vous méprenez… La folie ne m’a pas encore frappé. En tout cas merci pour ce repas.- C’est maigre car nous n’avons pas un cellier débordant, mais cela vous redonnera quelques forces. Puis-je m’asseoir à vos côtés ?- Et votre père ?- Il dort. Répondit-elle en s’asseyant.
Il comptait veiller toute la nuit, mais il se fait vieux. C’était un bon soldat dans le temps. Plus aujourd’hui.- Je n’en doute pas…Le silence revint quelques minutes, le temps d’occire ce maigre repas. Il baissa son cache nez et dévoila un visage comme taillé dans la pierre, anguleux, dur. Plusieurs balafres parcouraient sa mâchoire son menton et ses lèvres. Une barbe de trois jours venait assombrir ce portrait.
Le Loup observa son plateau. Un morceau de pain de la taille du poing, quelques morceaux de charcuterie, et une tranche de fromage bien fait et une cruche emplie d’eau. Maigre, mais bon. Le Loup n’avait pas tout perdu.
- Et donc… commença la jeune fille.
Vous-êtes ?Le maître d’arme observa la femme tout en relevant son justaucorps gris pour soulager ses côtes.
- La réponse n’a pas grand intérêt pour vous. Répondit-il.
Je partirais avec l’aube et vous ne me verrez plus jamais. Mais vous pouvez m’appeler le Loup Blanc. C’est ainsi que l’on me nomme.- Le Loup Blanc ? Quel surnom étrange… Et pourquoi vous appelle-t-on ainsi ?- Vous ne voulez pas le savoir… Croyez-moi.L’homme examina l’hématome qui recouvrait ses côtes. Il tâta ces dernières pour s’assurer qu’elles ne menaçaient pas de perforer ses poumons, trempa le linge que la femme avait apporté avec l’eau du plateau pour l’appliquer sur la plaque bleue noire et ainsi atténuer la douleur.
- Et le vôtre ? demanda le Loup.
- Mon ? S’interrogea la femme.
- Votre nom ? Vous devez en avoir un non ?- Mia. Mia Rosemberg. Fille de Testor Rosemberg.- Mia ? Haha… J’en connais une…- Et comment est-elle ?- Je donnerais beaucoup pour la voir mourir…* T’as pas intérêt le chaton ! Ou je déchaine les enfers sur toi. * La réponse du Loup avait jeté un froid sur la discussion. La jeune femme commençait à se demander s’il était sûr de rester assis à côté d’un homme armé et qui souhaite la mort d’une femme.
- Vous avez une profession ? Osa-t-elle.
- Maître d’arme. J’enseigne le maniement du sabre sur les navires pirates.La jeune femme eu un sursaut, non pas de terreur, mais plutôt de surprise.
- Rassurez-vous, s’empressa d’ajouter le hors-la-loi,
je pense qu’un pirate se contente de piller des navires marchand et d’affronter le gouvernement. Je me cantonne donc à cela. Je ne viole pas les femmes et je ne tue pas pour le plaisir.- Mais vous apprenez à d’autre à le faire…- Je leur apprends à rester en vie. Ni plus, ni moins…La jeune femme observa son interlocuteur quelques instants. Un personnage curieux. Curieux dans sa façon de se vêtir et dans sa façon de voir le monde. Un pirate qui ne tue et viole pas pour le plaisir… Peut-on vraiment dire que s’en est un ?
- Vous êtes étrange le Loup… A vous entendre vous n’êtes pas un pirate.- Vous seriez surprise de constater que beaucoup d’entre nous ne sont pas des violeurs et des meurtriers sanguinaires.- Peut-être avez-vous raison. Mais j’en doute.Nouveau temps de silence. Les bruits sauvages vinrent rappeler qu’il se faisait tard. Mia se releva, épousseta sa robe délavée et proposa :
- Vous voulez dormir à l’intérieur ? Il y fait meilleur…- Merci mais, non merci… Votre père ne m’y a pas invité.- Oh ! Ca ! Ce n’est pas grave, il comprendra.- Peut-être, mais je n’entre pas chez les gens sans que le maitre de maison ne m’y invite. - Très bien. Comme vous voudrez. Bonne nuit le Loup Blanc.- Bonne nuit mademoiselle Mia Rosemberg.La jeune femme lâcha un sourire avant de refermer la porte derrière elle. L’homme, quant à lui, appuya sa tête contre le mur et regarda longuement le ciel. Les lucioles qui tachetaient les cieux l’intriguaient vraiment…
Chapitre Troisième : Rencontres et étreintes fraternellesLe loup marchait depuis plus de deux heures déjà quand il aperçut la côte. Et quelle côte ? Celle qui supportait le poids de Wecia ! Un soulagement pour l’homme qui peinait à avancer à travers bois et collines. Son côté gauche commençait à le faire sérieusement souffrir. Il lui fallait du repos. Mais la nouvelle lui redonnait des forces insoupçonnées. Il était sur l’île d’Ybella. A la maison.
* Un repas chaud et une prostituée ! *- N’oublie pas une bonne nuit de sommeil avant la prostituée.* Le jour se lève à peine mon petit loup… *- Et bien, une journée et une nuit de sommeil.* Tu n’aimes donc pas prendre du bon temps ? *- Dit celle qui parasite mon esprit sans souffrir de mes blessures ?* Rabat-joie… *La voix se tu un moment. Elle indisposait le maître d’arme un peu plus chaque jour. Infernal. Engeance des enfers, c’est certain.
Plus la ville grandissait, plus le Loup accélérait le pas, pressé de manger avec les quelques économies qu’il n’avait pas perdu. Mais sa joie fit place à l’inquiétude lorsque deux hommes l’abordèrent. Faisant sensiblement la même taille, l’un était chauve, une balafre rayant son visage de haut en bas, trouant ses cavités nasales à la base. L’autre était brun, cheveux tirés en arrière et noué par un morceau de corde, les traits durs. Les deux portaient épées et armes à feu. Des pirates ayant accosté il y a peu.
- Bien le bonjour mon ami ! Commença le balafré.
N’aurais-tu pas aperçu une bicoque dans les environs.- De quel genre ? demanda le Loup en essayant de paraitre bien portant.
- D’genre avec une pucelle alléchante qui f’rait du m’nage mon gars ! répondit le second.
Le loup pris le temps de réflexion.
- Si. A deux heures de marche au nord-ouest. Pourquoi cela ?* quand je pense que tu aurais pu le faire hier… maintenant tu leur donne l’info… Tu es stupide… *- Tu l’aurais pas culbutée par hasard ? demanda le brun.
Nous avions l’intention d’lui enseigner c’qu’est la virilité !- Si elle était pure, elle l’est toujours. Mais je ne peux pas vous laisser modifier ce point.Les deux pirates se regardèrent amusés. Visiblement, l’homme aux deux sabres ne savait pas à qui il avait à faire.
- Tu nous en empêcherais ? lança le balafré en dégainant son arme à feu.
Vas-y, essaye !* Je croyais que tu ne pouvais pas affronter un vieillard hier… *- Tu as si peu d’honneur que tu n’affronterais pas un autre pirate en duel ? Je me demande où se situe ta virilité… entre tes jambes ? Ou tu as préféré tout placer dans ta lâcheté ?- Ha haha ! Tu penses me berner ainsi ? Je ne suis pas un imbécile. Tu devrais trembler de peur, plutôt. C’est moi qui tiens l’arme. Ne l’oublie pas l’ami.- Ton arme est de piètre qualité. Tu ne me toucherais pas…* Tu es fou ! *- Tu crois ?Le balafré appuya sur la gâchette et la détonation résonna dans la plaine environnante. Une goutte de sueur perla sur le front du Loup. Son adversaire avait manqué sa cible. Coup de chance extraordinaire.
* Mais tu es un grand malade ! *Il fallait agir vite. Le maître d’arme s’élança malgré la douleur tandis que le tireur dégainait son sabre. L’homme aux cheveux blanc saisi la tsuka* du Hakitsuke avec sa main droite et tira la lame du saya*, dévoilant une lame en métal clair, presque blanche, aux éclats éblouissants. Le Loup trancha net le bras de son adversaire qui venait à peine de dégainer son sabre, arriva sur le flanc gauche de l’ennemi et abaissa son arme avec force, enfonçant sa lame à l’horizontale au niveau des lombaires. La colonne vertébrale résista une fraction de seconde avant de céder face à une lame si aiguisée.
Le moignon aspergea le sol tandis que son propriétaire s’effondrait, le dos laissant s’échapper le liquide de vie.
Le second pirate n’avait pas bougé. Paralysé par la peur, il tenta :
- Le code des pirates t’interdit de t’en prendre à un autre pirate.Le Loup Blanc se redressa difficilement, ses côtes le lançant horriblement, et souffla :
- Tu ne frapperas jamais un de tes compagnons pirates à bord du navire ! Si tu viole cette règle, tu seras puni par le fouet.Le bretteur repris son souffle en approchant de sa prochaine victime.
- Tout d’abord, continua-t-il, je ne vais pas te frapper mais te trancher et te tuer. Ensuite, nous ne sommes pas à bord d’un navire…Il saisit l’épaule droite du malheureux de sa main gauche et enfonça sa lame dans son cœur, sans aucune difficulté. Le condamné lâcha un râle de douleur vite étouffé par le sang qui emplissait es poumon. La carcasse tomba mollement sur le sol, sans vie.
* Tu te rends compte que tu aurais pu nous tuer aujourd’hui ? *- C’est ce qui s’est passé ?[/i]* Non, mais… *- Alors la ferme.La voix préféra se taire. Dans ce genre d’état second le Loup serait capable de se donner la mort pour faire taire le parasite. Lui se contenta de se baisser et d’essuyer sa lame avec les vêtements de sa seconde victime, puis la rengaina.
Il lui fallait gagner Wecia, s’y restaurer et dormir. S’il lui restait un peu d’argent après, il boirait, irait se payer quelques prostituer et boirait à nouveau. Une fois que tout serait dépensé il lui faudrait trouver les quatre navires du gouvernement qui ont coulé le sien. Et pour cela, il laisserait la marine militaire venir à lui.
- Tu penses que des capitaines pirates recrutent à Wecia ?[i]* Probablement comme sur tout Ybella. Oui… *
- Alors nous avons eu de la chance de nous échouer sur cette ile…L’homme repris sa marche en direction de la ville, claudiquant, douloureux, mais motivé. Le Loup Blanc allait devoir se faire un nom pour venger tous ceux qu’il a perdu en mer.
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Code : Validé par Cécilia Entre nous, c’est trop philosophique pour moi.
Hors RP : Lors de mes écrits il est probable que certains passages puissent être, euh… « Un peu cru » dirons-nous. N’y voyez pas là de la défiance ou un non-respect des règles, mais plutôt une forme de réalisme. En effet, je ne pense pas que la censure existait à l’époque et encore moins que couper un bras faisait apparaitre des pâquerettes. Mais n’hésitez pas à me faire des remarque pour que je modifie les passages vraiment trop « borderline »
Pour ce qui est du nom et du prénom, je dirais qu’il ne les donne jamais à personne par mesure de précaution et que par conséquent personne ne les connait vraiment. Je peux toujours les mettre mais j’aurai l’impression désagréable de spoilier l’histoire de mon personnage.
Je me permets également de mette des annexes et des explications en fin de post, non pas parce que je pars du principe que vous ne savez rien (quoique peut-être… ^^) mais parce que je me suis souvent rendu compte que beaucoup de personnes n’osent pas demander quand ils ne comprennent pas. Mon but est donc d’éviter de gêner ces personnes.
Je souhaiterais aussi en revenir à cette phrase : « Il a beau être idiot, il arrive toujours à se sortir de situations inextricables… A croire qu’une quelconque divinité veille sur lui. ». Je vois déjà arriver sur moi une nuée de cailloux prêts à frapper mon visage précédés de grand « Grobill ce personnage », mais attendez ! Ne voyez pas en cette phrase l’expression d’une quelconque invincibilité mais plutôt l’expression de la chance. On peut dire qu’il est chanceux d’être toujours vivant. J’espère être assez clair…
Enfin, vous me ferez surement remarquer (et à juste titre) que mon « histoire du personnage » ne reflète en rien ce que vous entendez par « histoire du personnage » ? Mea culpa ! Mais j’ai une sainte horreur (je ne suis pas religieux) de dévoiler la vie de mon personnage à tout le monde avant même qu’ils l’ont croisé. Et pour ma part je trouve plus intéressant de découvrir des personnages à travers les session rp. J’ai donc écrit « l’histoire de comment qu’il en est arrivé là ? ». Bien sûr, je peux modifier ce point si c’est vraiment gênant, je ne m’accroche pas à mon rocher comme un bernique. Donc à en discuter si besoin est. Nous ne sommes pas des bêtes.
Comment avez-vous connu le forum ? : Au cours de mes pérégrinations sur le net en quête d’un nouveau fofo. Et BIM ! J’ai trouvé celui-ci.
Que pensez-vous du forum ? : Est-il possible de donner une réponse plus tard lorsque j’aurais eu le temps de faire le tour de la question ?
Annexes : * Un katana est un grand sabre légèrement courbé vers l’arrière n’ayant qu’un côté tranchant. Le second côté servait à parer et à frapper sans blesser et seul le dernier quart de la lame servait à trancher (« muno-uchi »). C’est la célèbre épée du samurai japonais.
** Un wakizashi est semblable au katana mais est moins long. Il servait surtout à poignarder ou à tuer discrètement. Si un jeune garçon en portait un, cela signifiait qu’il était adulte.
L’ensemble de ces deux armes forme le « daisho » (« grand et petit ») qui était l’armement basique du samurai en toute circonstance.
*** Hakitsuke correspondrait à une vulgarisation des mots « kage » (ombre) et « tsuka » (pommeau) autrement dit hakitsuke signifierait a peu près « Poignée de l’ombre ». Kintentsuke serait lui un dérivé de « Kinton » (métal, mais le mot est peu utilisé, je ne l’ai jamais entendu dans le langage courant) et « tsuka » autrement dit Kintentsuke pourrait signifier « Poignée de métal ». Mais c’est très approximatif, d’une part car c’est moi qui suppose que de tel nom serait vulgarisé ainsi et d’autre part parce que le japonais est une langue imagée, alors que le français est très descriptif et précis.
*Tsuka : Comme dit plus haut, on peut traduire par « poignée », donc, c’est la poignée du katana
*Saya : Pourrait se traduire par « fourreau », c’est donc, et je vais vous surprendre, le fourreau !
Je précise que les termes Tsuka et Saya sont propre au Katanas et ne sont donc employé que pour nommer les parties d’un katana.
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