Nom : Winkley
Prénom : James Daniel
Surnom : Le Juge
Âge : Quarante-deux ans
Groupe: Pirates
Métier : Équipage: Apparence : "James ? Vous n'aurez pas énormément de mal à le trouver, vous savez. C'est un type plutôt bien bâti, qui dépasse généralement d'une tête la plupart des matelots du coin. Fort d'épaules, vaste de poitrine et épais du cou. Je peux vous assurer que dans les rixes de taverne, ce n'est pas le dernier à jouer du poing. Ni du coutelas, d'ailleurs. Sa silhouette est massive, mais si vous demandez un peu aux catins des environs, vous vous rendrez compte que James triche un peu de ce côté-là et joue de l'intimidation. Certes, il paraît proche du colosse au premier regard, vêtu d'un long manteau sombre et d'une redingote de missionnaire tristement froissée. Mais sous ses habits, il est bien plus mince que ça. La vie dans les haubans des navires lui a taillé un corps comme on forge une épée, et si l'on ajoute ceci à sa taille avoisinant le mètre quatre-vingt-dix, James pourrait sembler imposant. Gardez à l'esprit qu'il ne s'est jamais risqué aux nombreux bras de fer qui ont cours un peu partout sur les quais. Au final, il s'avère une fois qu'on le connaît bien que ce gars-là est plus athlétique que fort, et son apparente corpulence recèle une vivacité surprenante. C'est un serpent musculeux, pas un taureau."
David Sekler, marin
"C'est vrai qu'il sentait un peu trop le goudron et l'eau de mer pour moi lorsqu'il s'est glissé dans mon lit, mais je dois avouer que j'ai déjà eu affaire à plus mauvais parti que ça. Assez grand, avec une musculature à fleur de peau, mais pas démesurée comme chez certains marins. Il s'est présenté comme un homme de la marine royale, mais ses cheveux ébouriffés d'un blond cendré, sa barbe mal rasée et sa cicatrice en travers de la joue gauche lui donnaient un air de mauvais garçon plutôt émoustillant. Sur son nez était posée une paire de lunettes mais derrière elles, je sentais l'acuité perçante de ses yeux au bleu hivernal. Maintenant que j'y pense, je crois bien qu'il regardait toujours par-dessus ses verres... Je me rappelle aussi parfaitement de ses gestes ; vifs, précis. J'avais l'impression d'être une pièce de monnaie quelquefois, qu'il examinait fermement sous l'angle de son choix... Mais la douceur de ses mains contredisait bien vite ce sentiment."
Cathelyne, prostituée
Caractère :"James... Voilà un garçon qui peut faire beaucoup de bien ou beaucoup de mal dans le monde. En fait, il fera probablement les deux. Oui, il peut être attentionné, il peut arrondir ses arêtes tranchantes, il peut calmer les ardeurs qui se tapissent en lui. Mais James est un idéaliste. Peut-être même un visionnaire. Il a beaucoup de rêves, et comme tous les rêveurs intelligents, il hait ce qu'il voit. Car son regard est juste. Vous ne cacherez pas beaucoup de choses à cet homme. Son empathie et sa vivacité d'esprit lui donnent une lucide vision des choses. Alliée à sa morale impitoyable, elle devient vite une condamnation. James se considère comme un mort-vivant. Sa vie se justifie dans la mesure où elle lui permet d'accomplir quelque chose en ce monde, selon les principes du bon, du beau et du vrai. A l'instant où il s'arrête de remplir sa tâche, il s'arrête de vivre, et sombre dans une humeur assez mélancolique et emplie d'ironie. A sa façon, c'est un saint, mais un saint très humain, enclin au pragmatisme et sensible au matérialisme, désabusé. Son courage n'est autre que sa foi. Il en devient de la témérité que seul tempère son sens aigu de la tactique. James a appris à juger, mais aussi à appliquer sa sentence. Il n'est pas sadique, mais il peut être cruel en pensant bien faire. Et la plupart du temps, il fera bien tel que le définit son éthique. Pourtant, une âme moins violente, ou plus clémente envers la nature humaine, pourrait être choquée par certaines de ses attitudes. J'ai tout fait pour que James devienne quelqu'un de grand et de bon, afin d'atteindre le bonheur plus facilement... Mais parfois, je crois que j'ai tout de même échoué."
Henry Hills, érudit à la cour royale
"James, ouais. C'est un type très ambivalent. Il est vicieux quand il mord, et vise très bien quand il aboie. J'ai du mal à cerner toutes ses motivations. Il dit qu'il a fait ceci pour lui, ceci pour son plaisir, ceci parce qu'il le fallait, ceci parce qu'il y était obligé... Moi, j'crois que la vérité, c'est que James est un sensible. Pas dans le genre mélioratif, non. Un sensible, atteint de sensiblerie. Il peut faire preuve de compassion et de froideur, à des points inouïs, et ce avec une subjectivité renversante. Je ne sais pas trop selon quels critères le Juge décide qu'untel mérite sa haine et untel son amour, mais ce qui est sûr, c'est qu'il vaut mieux ne pas être du côté des accusés dans son tribunal !"
Benjamin Cokler, pirate
Armes : Sabre, mousquet, long couteau
Histoire du personnage : "Mon histoire, je ne sais pas encore si elle me procure un sentiment de satisfaction ou de regret. Quelque part j'ai le sentiment qu'il y a toujours eu quelqu'un pour me dire quoi faire, et quand. Je ne sais pas si je suis moi-même, ou si on m'a façonné. Evidemment il y en aura pour dire qu'on est qui l'on devient, et que ce résultat est de toute manière toujours dû à autrui. Moi, je crois que chaque âme est singulière, et je me demande si la mienne n'a pas été forcée de s'apparenter à d'autres.
Je suis né dans la lointaine Londres, fils d'un noble de l'épée qui jouissait encore de ses privilèges bien qu'il eût quitté la cours royale de sa présence, sinon de son nom. Il y comptait encore un certain nombres d'amis et d'appuis, ainsi que de nombreux ennemis. Son influence faisait des mécontents, son prestige des jaloux. Mon père m'a toujours dit qu'il souhaitait que je devienne un érudit, un homme de savoir, un homme de paix. C'est dans cette optique qu'il m'a élevé, entouré de livres et d'arts et aidé dans cette tâche par Henry Hills, un professeur célèbre quoique controversé à cause de sa tendance à l'ermitage. Mon paternel avait toute confiance en lui pour qu'il devint mon précepteur privilégié.
Mais Hills avait d'autres projets pour moi...
Un aspect de la vie que Winkley le père avait négligé chez moi était la religion. Hills me fit grandir dans la foi chrétienne la plus absolue. Il me fit appliquer la morale du christianisme à chaque instant, étudier l'histoire des catholiques, des réformistes et notamment des jansénistes. Parallèlement, il me contraint à abandonner les arts, tout en entretenant en moi l'amour des lettres. Je n'osais faire part de ce qui s'apparentait à de la digression à mon géniteur, car j'avais à l'époque trop de respect pour Hills et craignait la réaction du premier. Mais on ne cache pas éternellement ce genre de choses. A l'aube de mes dix-sept ans, l'orage éclata. Il fut furieux, et dévastateur. Il y avait trop d'honneur chez les Winkley pour qu'une telle affaire s'achève sur autre chose que la soumission, du moins était-ce ce qu'imaginait mon père.
Il chassa Hills et m'enjoignit de mettre fin à mon appréciation du fautif. A cette époque je le voyais comme un homme d'immense valeur, une sorte de saint de la connaissance. Je fis face à mon géniteur. J'en retirais son reniement et fus déshérité en bonne et due forme.
Dès lors ce fut Hills qui se chargea de me prêter une aile protectrice. Mais la rancoeur de mon père avait instillé le doute en moi. Un doute de ce qui pouvait être juste, d'un individu à l'autre. Comment un tel conflit de vérité pouvait-il exister entre hommes intelligents ? Je m'interrogeais. Je me forgeais un esprit critique d'un rare tranchant.
Il arriva enfin que Hills me confia son voeu : il désirait aller s'installer à l'autre bout du monde, ou presque, parmi une population indigène et païenne nommée Naakti, pour prêcher la parole de Dieu et étudier les effets de la foi. Je n'avais pas vraiment d'autre choix que de le suivre. Néanmoins, la veille du départ, je décidais d'aller chercher réconfort et plaisir dans les cabarets enfumés de Londres. A ma grande surprise, je tombais presque nez-à-nez avec mon tuteur.
La chose n'aurait été que gênante s'il avait été en présence de femmes. Mais il s'agissait d'un trio de jeunes garçons qui lui tenait lieu de galante compagnie.
Je me retrouvais devant l'insoluble dilemme de dénoncer Hills, qui me dévisageait pétrifié, ou de taire ma révolte et mon dégoût. C'en était trop pour moi, et j'allais m'engager dans la marine pour fuir une terre qui m'était devenue étrangère.
Inexpérimenté, encore naïf. C'est ainsi que j'atterris sur le pont du Royal Bird. Mon périple en mer, tu n'as guère besoin d'en connaître le détail. Sache juste qu'il fut douloureux et instructif. Je bénéficiais même d'un séjour chez les pirates en tant qu'esclave, et j'en réchappais miraculeusement. Une fois j'aperçus celle qui me sembla être l'impératrice des forbans, mais rien n'est moins sûr. Plusieurs fois, j'ai caressé l'idée de rejoindre les rangs de ceux qui avaient créé une toute nouvelle morale, une morale de protection, une morale presque parfaite si elle ne s'était pas appliquée qu'à un nombre ridiculement restreint de personnes. Sauf qu'étendre la philosophie pirate à ceux qui ne l'étaient pas ôtait tout sens à cette même philosophie.
En tant qu'individu, tueur et croyant, je grandis au contact du monde marin. Je m'y blessais et je m'y durcissais. Jusqu'à ce qu'un jour, je regardais derrière mon épaule, pour m'apercevoir que j'avais tout oublié de qui j'étais à Londres. Et ce matin, en me réveillant, j'ai décidé que c'était une bonne chose."
James D. Winkley
"A trente-deux ans, James a perdu la foi. Sa foi en la marine, ou plutôt, sa foi en l'intrinsèque inhumanité des pirates. Il a déserté, tout simplement, tout bonnement. Ses camarades ne l'ont plus revu. En revanche, ceux qu'il canonnait autrefois, découvrirent un visage familier mais qui n'arborait plus l'uniforme de la marine. Gagné par le tourment du doute, James gagna le repaire des pirates, seul et dévasté. Il connu un certain nombre de problèmes et échappa à une mort sanglante et atroce par pur miracle, là encore. Il fit preuve d'une toute nouvelle ténacité dans son désir d'affronter ceux qu'il avait autrefois servi, tant et si bien qu'il finit par obtenir un crédit très relatif auprès des forbans, à part quelques-uns qui découvrirent un allié de poids et d'autres qui perdurèrent à lui vouer une haine sans faille.
Nul ne sait vraiment quel épisode frappa James pour qu'il quitte ainsi la marine, mais ce dont nul ne devrait douter, c'est que le marinier et le pirate sont deux hommes différents."
Narrateur inconnu
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