Nom : Bellamy
Prénom : Evariste
Surnom : Le Chacal
Âge : 27 ans
Groupe: Pirate
Métier : Équipage: Apparence : Ses yeux ont la couleur du ciel d’orage, comme si de lourds nuages s’étaient perdus dans son regard, laissant deviner derrière eux une immensité bleutée. L’un d’entre eux a toutefois des reflets de terre de Sienne, cadeau de la nature capricieuse à un de ses fils.
Tombant en cascade sur ses épaules, sa chevelure d'un noir corbeau vogue au gré du vent, à l'image du plumage de ces oiseaux de malheur. Il se moque d'ailleurs grandement de sa tignasse, n'y accordant une attention distraite lorsque celle-ci s'avère finalement trop longue à son goût. Ses grosses lèvres charnues se fendent souvent d’un sourire moqueur, qu’il vaut mieux ignorer pour ne pas affronter sa colère.
Bien entendu, ce qui attire d’abord les regards, ce sont les larges cicatrices qui sillonnent sa face halée par les vents. Il garde leur origine secrète, se gardant bien de préciser qu’il a failli laisser un œil dans l’aventure. Ceux qui l’interrogent en sont pour leurs frais, car ils auront des versions différentes à chaque fois.
Il est de taille moyenne, tout simplement, et plutôt bien proportionné. Quant à son allure générale, disons qu'il possède un physique avenant et un corps musclé. Pas un poil de graisse, qui ne semble avoir aucune emprise sur sa silhouette. Il a les épaules larges, des biceps de forgeron, et des cuisses noueuses qu’on devine sous ses pantalons étroits. Il est vêtu simplement, et porte des chemises amples qui ne contrarient pas ses mouvements.
Caractère : Malgré son côté rusé, et malgré une certaine prudence acquise tout au long de ses expériences passées, il ne fait aucun doute qu'Evariste possède une langue bien pendue et aime s'en servir à outrance, déballant ce qu'il pense, à tord ou à raison, ce qui l’entraîne souvent dans de rudes bagarres sur le port ou dans les tavernes environnantes.
Cependant, lorsqu’il est à bord d’un bateau pirate, et si le capitaine est compétent et juste, il s'avère être un bras droit fidèle, qui n’abandonnera pas ses congénères, en aucune circonstance. Il se révèle ingénieux et doté d’une intelligence rare, même s’il ne sait pas lire et que son instruction entière laisse à désirer. Elevé par des catins, il n’a guère feuilleté de livres durant son enfance, mais il a leur débrouillardise, leur souci du quotidien et leur franc-parler, et il n’est finalement guère intéressé par ce qui se passe ailleurs que dans ses environs immédiats.
Il est ainsi quelqu'un que l'on apprécie ou que l'on déteste, selon les caractères et les préférences de chacun, mais l'avoir de son côté ne peut être qu'un avantage de taille, d'autant plus qu'il est aimable avec ses compagnons masculins, la plupart du temps. Par contre, il a croisé tellement de femmes de mauvaise vie qu’il considère la plupart des représentantes du beau sexe comme des jouets sans valeur, qu’on prend et qu’on jette. Il ne se gêne pas pour leur faire sentir qu’à ses yeux, elles sont tout juste un mal nécessaire.
Mais une chose est certaine, il ne manque ni de courage, ni d’audace, ni d’ardeur au combat, et il est unanimement apprécié par ceux qui cherchent à recruter un équipage et qui ne tiennent pas compte de son comportement à terre.
Armes : Epée, poignard.
Histoire du personnage : Premier épisode.L’atmosphère animée d’un port, niché dans les faubourgs d’une ville paisible, Fandir. Un monde en effervescence, un monde tout en couleurs et en senteurs méridionales, face aux oliviers et aux pins maritimes plantés sur la colline.
Là le bruissement léger du vent du large qui se faufile entre les voiles et les haubans des bateaux, et agite les pavillons de poupe et de beaupré.
Ici le clapotis du ressac qui vient mourir contre les coques calfatées d’étoupe et de goudron, à l’odeur âcre et pénétrante qui agresse les narines.
Sur les quais, un amoncellement de paquets et de cageots que les marins embarqueront le lendemain à bord des goélettes.
Le soir tombe.
Deux vieilles femmes, ridées comme des pommes de reinette oubliées, rôdent entre les pyramides de marchandises. Deux catins qui termineront bientôt leur longue carrière au service du vice. La Tartine et la Pastèque sont leurs surnoms, pour des raisons évidentes liées à la contenance de leur corsage. Elles sont plutôt défraîchies, et ce soir encore, pas le moindre marin n’a répondu à leurs avances empressées. C’est le début de la fin pour leur petit commerce, pour leurs parties de jambes en l’air.
Soudain, des pleurs d’enfants retentissent entre les caisses de melons. Un bébé gesticule et pleurniche, allongé sur une couverture miteuse. Les deux mégères n’hésitent pas un seul instant. Elles ont beaucoup servi pendant près de cinquante ans, mais aucune n’a été mère. L’instinct maternel se réveille en elles. Coup d’œil à gauche, coup d’œil à droite ! Personne !
Elles pressent le pas, emportant le mioche. Il s’appellera Evariste, comme mon neveu … décide la Tartine en redressant son chignon agité par le vent du large.
Deuxième épisode.Le temps a passé, inexorablement. Plus de vingt années depuis sa découverte dans un hangar du port.
La Tartine est morte, depuis trois hivers. A son âge, on ne comptait plus ni en printemps, ni en étés. Elle était devenue alcoolique, et, cette nuit là, la Tartine était particulièrement beurrée. Elle s’est brisé le crâne dans les escaliers, son chignon n’ayant pas suffi à amortir le choc.
Six mois plus tard, ce fut le tour de la Pastèque. Malgré ses flotteurs volumineux, elle s’est noyée dans l’eau trouble du port en essayant de repêcher sa pipe tombée à la mer.
Evariste pense régulièrement à ces deux catins décédées, qu’il appelait ses tantes, même s’il n’avait plus besoin d’elles depuis … l’apparition de Divine, la dernière engagée du bordel. Un peu plus âgée que lui, d’une beauté saisissante, elle a veillé à son apprentissage, et Evariste s’est révélé un élève particulièrement consciencieux, n’hésitant pas à aborder le problème sous tous ses aspects et à répéter ses gammes à loisir.
Un tantinet snobinarde, Divine, qui avait vécu autrefois une liaison torride avec un notable de l’île, s’est mis à appeler Evariste … bel ami.
Et le jeune libertin sans famille devint ainsi … Evariste Bellamy.
Troisième épisode.Quelques années supplémentaires se sont écoulées dans le grand sablier du temps. Evariste a connu bien d’autres aventures féminines, et l’élève est devenu un maître.
Un maître, oui, mais un amant irrespectueux, jouisseur, infidèle, cruel, se moquant des jeunes femmes partageant sa couche après les avoir soumises à ses désirs les plus pervers. Une brute assoiffée d’alcool et de sexe, le cocktail explosif par excellence.
Entre deux conquêtes, il s’est forgé un caractère impulsif et violent. Son arrogance n’a pas de bornes. Les discussions et les altercations d’autrefois sont devenues des pugilats sanglants. Les dagues ont remplacé les injures. Les épées ont remplacé les coups de poings. Evariste est devenu « le Chacal », abandonnant derrière lui des cadavres mutilés, des corps écartelés. Sa force physique lui permet toutes les audaces, lui autorise tous les affrontements, et il s’en sort victorieux à chaque fois, presque intact à l’exception de quelques égratignures.
Cette nuit-là, après avoir taillé en pièces un ouvrier travaillant sur les docks, qui l’avait légèrement bousculé en transportant une lourde malle, Evariste a ramassé dans une taverne crasseuse une donzelle particulièrement aguicheuse qui n’a pas résisté un seul instant à ses avances.
Il ne s’est pas méfié de cette proie facile, s’endormant après l’amour, le corps rassasié. C’est une douleur atroce qui l’a réveillé. Ses draps étaient inondés de sang. Son sang. La belle avait disparu, après avoir affreusement tailladé son visage à l’aide d’un stylet à la lame effilée, abandonné sur le rebord du lit. Une frêle blondinette avait ainsi réussi à le marquer à vie, ce que dix ou vingt malabars n’avaient pu réaliser. Après quelques soins rapides, le Chacal s’est lancé à la recherche de cette guenon l’ayant charcuté par surprise, mais en vain, apprenant toutefois qu’il s’agissait de la sœur du docker sérieusement esquinté la veille, et informé que cette maudite souillon cherchait à embarquer à bord d’un bateau pour échapper à sa vengeance.
Et le voilà déambulant sur le port, la rage au ventre, depuis des semaines entières, dévisageant tout ce qui porte jupon.
Hors RP :
Comment avez vous connu le forum ? : J’y suis déjà sous le nom de Miguel d’Almeria.
Que pensez vous du forum ? : Nickel !
Une petite remarque : il me manque quelques points de réputation, à votre bon cœur m’sieurs dames.