Allister Dumhein
Mousse Premier personnage
Sujet: Une terre accueillante ? [RP Solo] Dim 15 Jan - 22:07 | |
| Les craquements sourds de la coque parvenaient aux oreilles du Vicomte, qui fronça les sourcils. Il n'appréciait pas la mer avant d'entreprendre ce voyage et ne l'aimerait pas plus après. Cette étendue vaste et profonde, dont l'horizon est infini, parvenait à défier l'esprit logique de l'homme pour imposer une angoisse latente. Les doigts gantés de cuir serrèrent avec poigne le bastingage.
- Monsieur, nous sommes en vue du port. Vos bagages sont d'ores et déjà prêtes à débarquer, et, les présents aussi. Nous accosterons dans moins de deux heures, annonça le capitaine du navire, s'inclinant de moitié.
- Merci, mon cher. Espérons que la terre soit aussi accueillante qu'elle m'y paraît...
Les deux hommes échangèrent un léger sourire, chacun connaissant pertinemment l'opinion de l'autre sur le domaine des Ondines. Le capitaine retourna aboyer des ordres à son équipage en prévision de la manœuvre, tandis que le Vicomte descendit dans sa cabine. Entrant doucement, il alla jusqu'au bureau où il s'assit. Il ouvrit le second tiroir pour en retirer un parchemin.
Posant son dos doucement contre le dossier de son fauteuil, il expira longuement et ferma les yeux. Il repensa à son manoir tranquille et frais en Soakith. Il repensa à ses - rares, mais fidèles - amis qu'il ne reverrait pas avant longtemps, avant une éternité. Il s'assoupit en pensant à son passé loin de ces terres nouvelles.
- Monsieur... Monsieur... Monsieur !
Le Vicomte ouvrit les yeux et aperçut le second du navire, le jeune Ethan. Il portait son plus bel - et seul - uniforme et tenait entre ses mains un fourreau et l'épée de sa famille. Remerciant le second, Allister attacha son arme à sa ceinture et, devant le miroir de fortune, vérifia sa tenue.
Une fois sur le pont, il regarda la ville, ses rues et l'horizon. Il revenait sur la terre ferme, qui l'avait tellement manqué. Cette nouvelle terre était étrangère... Comme vivante et dangereuse... Il secoua la tête lentement. Les opportunités ne manqueraient pas en ces territoires vierges, ce continent prometteur.
Il descendit rapidement l'échelle de coupée, pressé du plus profond de son être de retrouver la sûreté d'un sol qui n'oscille pas sans cesse. Ne jetant qu'un vif coup d’œil au débarquement des marchandises, il s'élança vers les pavés qui composaient les quais. Une fois, droit face à Accésia, il était enfin prêt. |
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