|
|
0 | Un sacré départ...M'sieur l'Intendant [PV] | |
| | |
---|
Butchlet
Matelot Premier personnage
Sujet: Un sacré départ...M'sieur l'Intendant [PV] Ven 17 Juin - 21:34 | |
| L'Equinoxe était enfin à quai. La fière frégate, totalement reparée semblait prête à affronter n'importe quoi. Sur le gaillard arrière, Butchlet dirigeait les derniers préparatifs avant le départ. La pluie des derniers jours avait cessée et désormais les lourds nuages stagnaient au-dessus de la capitale, menaçants, comme se préparant pour une nouvelle offensive. En réalité, Butchlet était quelque peu frustré. La frégate était de nouveau d'attaque et la première mission qu'on lui confiait était de convoyer l'intendant du gouverneur jusqu'à Glenia. Il ne pouvait pas donc utiliser un brick ? Ou même une diligence et y aller par voie de terre ? Ben non. Il fallait qu'il prenne un navire de guerre pour faire la navette. Et, comme de bien entendu, le choix des autorités de Fändir s'était porté sur l'Equinoxe... Dans un sens, cela flattait Butchlet qui savait que la frégate qu'il commandait était assurément le navire le plus élégant de la rade d'Assecia. Sa coque couleur bois, ses sabord rouge sang, son château arrière bleu et doré, sa figure de proue dorée elle aussi, ses traits racés, les fenêtres dessinées avec art... Tous ces détails faisaient de la frégate de sa Majesté l'Equinoxe un vaisseau à part... Mais de l'autre côté, Butchlet était royalement contrarié par la présence future de l'intendant. Lui qui pensait pouvoir s'adonner à la chasse aux pirates... On lui confiait la responsabilité de convoyer un type... Épique échec pourrait-on dire dans la langue natale de Butchlet... C'était hélas les aléas de la Marine Royale et déjà dans la marine du pays de Butchlet, l'Empire, les désillusions de ce genre étaient fréquentes...
Notre commandant avait eu le temps de se renseigner et il avait appris que l'intendant du gouverneur était quelqu'un du genre invivable. Dès le moment où il avait appris la fonction de son passager, il avait repensé sans cesse à la jeune femme qui l'avait accueilli au patio de la villa du gouverneur... Mais l'intendant serait une plaie... Cela ne surprenait guère But' qui savait pertinemment qu'à partir de ce niveau de pouvoir, les gens normaux et humains n'existaient plus et que cette pauvre Vanina n'était pas franchement à sa place. Aussi il avait fait ranger intégralement sa cabine et son navire en général. Les marins avaient reçus leur habits de mer neufs de la Marine Royale et tous ceux qui étaient inemployés avaient finalement dû laver le pont et briquer les canons. Le commandant était aller jusqu'à pousser la perfection en faisant laver le gaillard arrière, la barre, la grande lanterne arrière, les décorations dorées du tableau arrière, la cloche du navire, et bien évidemment le fameux faucon d'or qui se tenait à l'avant serres et ailes ouvertes, bec en avant. Les fusilliers, dans leurs uniformes neufs bleus et blancs, avaient aussi briqué leurs mousquets et leurs lames pour les officiers. Les armes et les baudriers luisaient dans la pâle lumière grise qui perçait les nuages en ce matin de l'an de grâce dont Butchlet ne se souvenait plus vraiment... Il se retourna et alla voir le pilote Grumb qui mâchonnait quelque chose, une chique sans doute, en se tenant près de la barre. Cet homme était le doyen du bord, il avait cinquante-trois ans mais ses traits burinés, sa peau tanée par le soleil, le sel et les embrunts, lui en faisaient dix ans de plus... C'était également un homme de valeur, embarqué à douze ans comme mousse, il n'avait jamais remis le pied à terre depuis et il connaissait parfaitement la météo de toutes les mers du monde. Il avait connu Butchlet lors de son premier commandement, à bord du navire marchand Sally de la Compagnie des Contrées Orientales.
- Alors monsieur Grumb ? Quelles sont vos prévisions ?
Le maître-pilote fit un rictus dont Butchlet connaissait la signification, il s'agissait d'un sourire... Le vieil homme regarda le ciel un instant, puis à l'horizon avant de jeter un coup d'oeil au drapeau fändirien trônant en tête de l'artiman, battant fièrement dans le vent du nord.
- Hm... L'vent risque d'forcir et d'rester un bon bout de temps comme il est... S'vous voulez mon avis commandant, on va essuyer un grain avant la moitié du trajet...
Butchlet souria, Grumb ne se trompait jamais...
- Très bien monsieur Grumb, j'en prends bonne note, merci...
La situation était assez ennuyeuse. Les conditions climatiques promettaient donc une navigation longue et difficile. Ce qui ne serait pas pour plaire, ni à l'intendant, ni à l'équipage, ni à Butchlet, ni à l'Equinoxe... Un cri tomba alors des mâts. La vigie était à son poste, même à quai oui. Elle devait signaler à Butchlet le moment où le carrosse de l'intendant quitterait la propriété du Gouverneur.
- La voiture vient de dépasser les grilles !
Butchlet attrapa une lunette et se mit à grimper dans les enfléchures pour voir à quoi ressemblait ce fameux emmerdeur. Une fois au niveau de la vigie, qui semblait plutôt surpris de voir le commandant ici, il braqua sa lunette vers la route qui descendait vers la ville. Au delà de la mer de toits, il apercevait nettement le carrosse. Il avançait à bonne allure, ni trop vite ni pas assez. Soudain sa main se crispa sur la lunette.
Elle...
Elle. Oui elle. Elle était là. Sa chevelure blonde se voyait dans l'obscurité de la voiture comme le soleil dans l'espace. Elle faisait donc partie du voyage ? Non... Elle ne devait qu'accompagner son patron.
Mais... Qu'est-ce qu'il m'arrive là ?... Il faut que je me calme... Je n'ai aucune raison de m'énerver comme ça...
Il adressa un petit signe de tête à l'homme de vigie et il entreprit de redescendre en quatrième vitesse. Un peu surpris par le tangage du filet, il manqua de tomber et lorsqu'il arriva sur le pont, son visage était pâle comme s'il était malade. Il se dirigea vers son second, Edward Longway.
- Monsieur Longway, notre passager arrive. Je vais me préparer. Que la garde et l'équipage se mette à la coupée.
Tandis que le commandant de l'Equinoxe se dirigeait vers la cabine d'Edward qu'il occuperait le temps du voyage, il entendit les roulements de tambours et les fifres qui mettaient les fusilliers en ordre de garde d'honneur et les marins derrière au garde-à-vous. Une fois dans l'exiguë cabine de son second, il attrapa son vieux sabre familial qui brillait d'un si bel éclat. Il le tendit à Francis, son maître d'hôtel, qui lui accrocha. Le commandant passa machinalement la main sur la garde où luisait désormais l'imposant saphir acheté quelques jours plus tôt sur le marché d'Assecia et serti dans le manche du sabre. Il prit le tricorne que lui tendait Francis et se mit à la coupée, prêt à... "les" accueillir ?!
"Elle" était descendue du carrosse et suivait docilement l'intendant du Gouverneur... Butchlet ne la quitta pas des yeux. Elle était si belle... Il commençait à se dire qu'il était temps de faire gaffe et de ne pas tomber amoureux. Pas maintenant en tout cas. La voix roque du sergent Hatar, commandant les fusilliers marins, le ramena à la raison.
- Fusilliers ! Présenteeeeeez... ARMES !
Les soldats embarqués claquèrent leurs tâlons et les armes se raidirent dans un ensemble parfaitement synchronisé et totalement exact. Butchlet vit enfin le fameux intendant arriver à la coupée. Il s'agit d'un homme ayant facilement la quarantaine, il avait des yeux bleus du même éclats que le saphir du sabre et son air lui conférait, il est vrai, une certaine classe voire même une autorité naturelle : un leader né. Le commandant le sonda rapidement du regard et il y décela une certitude : l'homme qui assistait le Gouverneur était une ordure... Immédiatement après, le coeur de Butchlet sembla s'arrêter un court instant. Elle venait d'arriver. Ses yeux étaient aussi magnifiques, ses cheveux blonds volaient dans le vent qui s'était levé, soufflant du nordet. Était-ce le vent ou l'émotion ? Le commandant eut un frisson. Le coeur de Butchlet semblait cogner au ralenti... Elle était montée... Il n'y avait qu'un lit dans la cabine de Butchlet et l'intendant devait parfaitement le savoir...
Non seulement t'as la gueule de l'emploi mais en plus t'es un vrai salaud...
Il se sentait idiot. Comment avait-il pu espérer ? Il était vraiment stupide de croire ceci... La jeune demoiselle devait avoir tous les hommes d'Assecia à ses pieds et prêts à se battre pour elle... Rien que l'intendant constituait un rival imbattable... Et il valait mieux éviter de risquer l'incident diplomatique... Il revint aussitôt à Dan en s'inclinant de quelques degrés pour le saluer, après quoi il se présenta en le toisant froidement tout en adoptant un ton à peu près cordial bien que dénué de toute volonté d'être agréable, de simples propos protocolaires martiaux.
- Soyez le bienvenu à bord de la frégate l'Equinoxe monsieur l'intendant. Je suis le commandant Taylor. Je vais vous faire mener à votre chambre, nous appareillerons dès que vous le désirerez.
Il se retourna et fit signe à Edward, resté sur le gaillard arrière de venir.
- J'ignore si vous voulez passer en revue la garde mais voici mon second. Le lieutenant Longway. Il vous mènera à ma cabine que je vous cède bien volontier...
Il jeta un coup d'oeil furtif à Vanina. Mieux valait l'ignorer. Ne pas s'humilier davantage... Elle avait bien dû rire après avoir joué les vierges effarouchées... La saluer risquait en plus d'irriter l'intendant. Non... Il n'avait vraiment rien à y gagner. La regarder lui suffirait, peut-être à elle aussi ?
|
| | | |
Dan de Nosvyl
Capitaine Troisième personnage
Sujet: Re: Un sacré départ...M'sieur l'Intendant [PV] Dim 19 Juin - 8:47 | |
| Leur moyen de locomotion, très lent au gout de Dan, venait de sortir de l'établissement gouvernemental pour se rendre sur les quais. Ce n'était pas vraiment que Dan était pressé d'arriver, mais il trouvait le chauffeur très mou. C'est pourquoi Dan se permit de le réprimander assez sèchement, avant que celui-ci ne se réveille finalement, de peur de perdre son emploi. La route défilait, les passants interpellés par un luxe aussi probant les admiraient et en même temps les détestaient. Dan n'avait pas vraiment le beau rôle dans l'histoire. Augmenter les taxes, réduire les salaires, répondre aux plaintes, cependant il ne se plaignait pas de la somme qu'il touchait en échange. Et Vanina était à ses côtés. C'était pour lui une vie de pacha, malgré qu'il voulut devenir gouverneur à la place du gouverneur.
Arrivé sur les quais, le chauffeur se stoppa. Lentement. Et cette fois-ci, il avait raison. Si Dan était ne serait-ce qu'un peu bousculé par un freinage trop brutal, le chauffeur perdait son emploi. C'est lorsque la porte s'ouvrit que Dan sortit, puis qu'il attrapa la main de Vanina afin de l'aider à sortir elle aussi. C'est que Dan restait tout de même galant, malgré qu'il soit lâche, égoïste, capricieux et j'en passe. La bague qu'elle portait était celle que Dan lui avait offert. Sur sa main, elle laissa paraître un étrange gout de luxe, qui lui allait à ravir.
Les fusiliers, en rang, blasaient quelque peu Dan, qui revoyait jour après jour la même cérémonie. Ce devait par contre être pour Vanina une surprise et un petit aperçu des voyages que Dan pouvait entreprendre. Car même si elle l'accompagnait parfois durant quelques unes de ces escales, Vanina ne s'était jamais faite escorter. C'est lorsqu'il remarqua le commandant de ce navire qu'il le fixa d'un air provocateur, sourire en coin. Il comptait bien être pointilleux sur les marques d'hygiène.
- Soyez le bienvenu à bord de la frégate l'Equinoxe monsieur l'intendant. Je suis le commandant Taylor. Je vais vous faire mener à votre chambre, nous appareillerons dès que vous le désirerez.
- Taylor...
Sa phrase très clairement audible par l’intéressé offrait à l'atmosphère qui pesait sur ce navire un air un peu plus... lourd. Dan essayait en fait de cerner le personnage à qui il allait avoir à faire durant l'escorte. Et c'était apparemment très bien parti. Jusqu'à ce que ...
- J'ignore si vous voulez passer en revue la garde mais voici mon second. Le lieutenant Longway. Il vous mènera à ma cabine que je vous cède bien volontier...
- Votre épouse ne m'intéresse pas, et j'espère que votre cabine est spacieuse ... Voici Vanina, mon assistante. Je ne voudrais pas lui offrir une cabine en piteux état, vous comprenez.
C'est la tête haute et Vanina au bras que Dan s'élança au talon du commandant afin d'aller découvrir ce qui serait son lieu de vie pendant les quelques heures qu'il allait passer ici... |
| | | |
Vanina Delhis
Vigie Troisième personnage
Sujet: Un sacré départ...M'sieur l'Intendant [PV] Dim 19 Juin - 15:45 | |
| Suivant Dan, c'est sans protester une seule seconde que Vanina s'était installée dans la voiture, ou plutôt le carrosse, qui devait les amener jusqu'au navire sur lequel ils monteraient. Ce n'était pas la première fois que l'Intendant souhaitait emmener son assistante avec lui lors de ses nombreux voyages, mais elle n'avait jamais mis les pieds sur un navire pour cela, et elle était assez intriguée. Bien entendu, le fait de voyager avec Dan de Nosvyl rendrait sans doute le voyage assez long, car elle était la première à penser qu'il était un homme détestable, mais de quitter pour quelques jours l'atmosphère pesante du Palais du gouverneur lui ferait sans aucun doute le plus grand bien.
Durant le trajet, Vanina passa son temps à regarder le paysage défiler par la fenêtre, tout en alimentant la conversation avec son patron. Au bord de la route, de nombreux passants les observaient passer, jalousant sans doute un peu le luxe dans lequel ils semblaient vivre. Pour la jeune femme, c'était plus ou moins réciproque, car eux étaient libres. Ils ne vivaient peut-être pas dans un Palais, et ne partageaient peut-être pas la couche d'un des hommes les plus importants du pays, mais ils menaient leur vie comme ils le souhaitaient. Pendant quelques secondes, Vanina se surprit à imaginer ce qu'aurait pu être sa vie si elle n'était pas tombée sur un imbécile gérant un bordel, et si elle avait eu le courage de tenir tête à ce dernier et aux proxénètes qui avaient dirigé sa vie pendant plus d'un an. Cependant, elle sortit bien vite de ce doux rêve, et fut ramenée à la réalité par la voix désagréable de Dan, qui s'étendait en bavardages inutiles sur le but de leur mission à Glenia - rendre visite à l'Eglise, il le lui avait déjà dit. Vanina se remit donc à l'écouter, et cessa de penser à ce qu'elle aurait pu être si les choses s'étaient déroulées autrement. Cela ne servait à rien, de toute manière : Elle devait déjà s'estimer heureuse d'avoir fini aux côtés de l'intendant plutôt que dans ce bordel mal famé qui avait fait parti de son quotidien autrefois. Et dans un sens, elle avait conscience de sa chance.
Ils ne mirent pas longtemps à arriver jusqu'au port de la capitale, et au lieu de regarder les passants au bord de la route, Vanina put admirer les navires à quai, tous aussi impressionnants les uns que les autres. Elle ne s'y connaissait pas beaucoup dans ce domaine, pour ne pas dire pas du tout, mais il n'était pas difficile de comprendre que les bateaux les plus imposants et les plus reluisants étaient ceux des plus hauts membres de la marine gouvernementale. Ils ne tardèrent pas à s'arrêter devant l'un d'entre eux, et la jeune femme fronça les sourcils en l'observant. Curieusement, il lui disait quelque chose ... Elle ne venait pas souvent se balader du côté du port, c'était donc assez surprenant qu'elle ait ce sentiment la.
Lorsqu'ils sortirent de la voiture, la cérémonie censée les accueillir commença, et Vanina prit un air impressionné, qui lui devait sans doute faire plaisir à Dan. Il était vrai qu'elle n'avait jamais vraiment assisté à ce genre de démonstration, mais elle en avait déjà entendu parler et savait plus ou moins à quoi s'attendre en arrivant près du navire. Fixant un à un les fusiliers, qui brandissaient leurs armes avec fierté, Vanina s'accrocha au bras de Dan et adopta le même air fier que lui. Même si elle n'avait pas autant d'assurance que son patron dans ce monde qui n'était à la base pas le sien, elle devait faire tout comme. En tant qu'assistante de l'Intendant, c'était obligatoire.
Ce n'est que lorsqu'ils s'avancèrent que Vanina aperçut le capitaine de l'immense navire dans lequel ils allaient voyager, et la... Son coeur rata un battement, peut-être même deux. Le navire du commandant Taylor ! L'homme qui s'était comporté avec une gentillesse étonnante envers elle lorsqu'elle l'avait mené jusqu'au bureau du gouverneur, et qu'elle avait laissé en plan lorsqu'il avait tenté de comprendre ce qui pouvait bien la tracasser. La dernière personne qu'elle s'attendait à voir, et également celle dont elle redoutait le plus la rencontre. Même si le commandant était impressionnant, cela n'avait en réalité rien à voir avec ça, mais plutôt avec l'attitude déstabilisante qu'il avait eu avec elle. Jamais personne ne s'était autant rapproché de la vérité en ce qui concernant sa situation actuelle, et cela l'avait perturbée toute la semaine. D'ailleurs, son visage aux joues rosies qui arborait quelques instants plus tôt la même expression de fierté que l'Intendant avait légèrement pâli, et ses yeux bleus avaient du mal à se détacher de la haute silhouette du commandant. Ce dernier salua Dan de Nosvyl, comme le protocole l'exigeait, puis leur présenta avec politesse son second, dont elle nota mentalement le nom. Elle avait beau être déstabilisée par la présence de Butchlet, elle ne devait rien laisser paraître. Perdre sa place auprès de l'Intendant était bien la dernière chose à faire.
- Votre épouse ne m'intéresse pas, et j'espère que votre cabine est spacieuse ... Voici Vanina, mon assistante. Je ne voudrais pas lui offrir une cabine en piteux état, vous comprenez.
Alors qu'il la présentait, Vanina salua le commandant comme elle se devait de le faire. Elle s'efforça de ne pas croiser son regard, pas tout de suite. Dans un sens, la jeune femme ignorait ce qu'elle y lirait, et même si elle ne voulait pas se l'avouer, cela l'effrayait. Ce n'est que lorsque Dan l'attira à la suite du lieutenant que la jeune femme tourna la tête, et que son regard de saphir croisa celui du commandant. Elle ne sut pas bien déterminer ce qu'elle lut dans ses yeux ... Vanina n'avait jamais été douée pour comprendre ce que les gens lui voulaient, tout simplement parce qu'elle était légèrement paranoïaque et croyait lire des mauvaises intentions dans les yeux de tous les hommes qu'elle croisait. Elle ne lui dit rien non plus. Elle n'était pas censée le connaître, et ne voulait pas s'attirer les foudres de Dan. De toute manière, elle ne savait pas quoi lui dire. Seul son regard pouvait faire comprendre au commandant qu'elle était à la fois surprise de le revoir, et désolée de s'être comportée d'une manière impolie lors de leur première rencontre. Il exprimait également l'incertitude qu'avait la jeune femme quant aux intentions de cet homme, et l'incompréhension qu'elle avait ressentie en constatant que quelqu'un semblait se soucier réellement d'elle, et pas seulement de son physique ou de son rang. L'échange visuel ne dura que quelques secondes tout au plus, et pourtant, il ne fut pas vide de sens.
Ce n'est que lorsque la pression de Dan sur son bras se fit plus forte que Vanina détourna le regard. Ainsi, elle se laissa guider par son patron jusqu'à leur cabine, essayant de cacher du mieux qu'elle pouvait son trouble. La seule chose qu'elle pouvait dire, c'est que le voyage risquait d'être riche en émotions !
|
| | | |
Contenu sponsorisé
Sujet: Re: Un sacré départ...M'sieur l'Intendant [PV] | |
| |
| | | | | Un sacré départ...M'sieur l'Intendant [PV] | |
|
Sujets similaires | |
|
Page 1 sur 1 | |
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |
|