Winston arriva dans son bureau, veste impeccable, bicorne bien placé et s’assit sur un fauteuil de cuir. Son horloge indiquait midi passé, il était temps de s'occuper des affaires importantes. Un serviteur lui apporta une lettre cachetée : Phelan Wallior. Il lut en diagonale le contenu et jeta le papier dans la corbeille la plus proche. En vrai vautour, l'amiral avait demandé un dîner avec sa fille en faisant croire qu'ils parleraient stratégie mais le gouverneur n'était pas dupe. Depuis le temps, il avait remarqué l'attachement que portait cet homme à sa fille et bien que son travail soit exemplaire, il ne lui laisserait pas sa main de si tôt.

Une autre lettre lui était adressée, cette fois d'un espion. Il indiquait que certaines personnes louches, pirates donc se rendaient fréquemment au palais des plaisirs et cette missive après que Winston l'ait lue entièrement finit au feu. Il n'avait qu'un seul espion car sa confiance ne se donnait pas à n'importe qui et par précaution, il brûlait tous ses rapports. Celui-ci était banal, ses ennemis étaient de vrais porcs, il n'y avait rien d’étonnant à ce qu'ils passent leurs journées au bordel de la ville. Agacé par ce début de journée, il accepta une audience à condition que ce ne soit pas un pauvre plaintif ou autres personnes de ce genre. Rapidement, un homme bien vêtu entra et annonça avoir des pirates à vendre mais qu'il ne les amènerait que si on le payait avant. Le visage du gouverneur se referma et il durcit son regard. Le gouverneur s'arrêta face à son miroir. Ses yeux d'un noir profond inspiraient toute la cruauté qui l'habitait puis il sourit avec un brin de méchanceté.

- Pauvre idiot, je me fiche profondément de vos histoires, jeta-t-il agacé avant de faire signe à des gardes. Menez-le aux prisons, on n'a pas besoin de lui et préparez la table de réception, je m'en vais y dîner.

Sur ses mots, il quitta la pièce agacé. A lui roucoulements et yeux doux entre Cécilia et l'amiral. Heureusement qu'il ne se rabaissait pas lui-même à cela et qu'il avait toujours en tête que l'époux de sa fille serait le prochain gouverneur... Celui qui prendrait sa place, qu'il ajouterait sur son testament.