Abbé, administre le Monastère d'Ulirac avec patience et douceur... comme le veut l'ordre de son abbaye.
Apparence : Comme tout homme ayant atteint un certain âge, Père Arnaud n'est plus, on peut le dire, dans la force de l'âge. Il entretient une barbe volontairement négligée - même s'il la taille de temps à autre - et sa tonsure n'est plus vraiment visible tout simplement parce qu'il n'a plus assez de cheveux pour la conserver. Ses yeux sont sombres et son regard en général ferme mais laisse apparaître parfois un air de lassitude et de tristesse. Il porte l'habit simple des moines de l'ordre et refuse de se charger de fioritures superflues. Il a fait veux de célibat mais aussi de pauvreté, comme la plupart des moines de cet ordre et trouve donc inutile la possession de tels ornements. Il possède tout de même un petit bijoux, d'une valeur négligeable si l'on ignore le côté sentimental. Il s'agit d'une alliance en argent qu'il porte autour du cou à l'aide d'une petite corde en cuir. Personne ne sait ce qu'elle signifie réellement pour lui et son entourage se plait à émettre des hypothèses quant à la signification de cette "babiole".
Caractère : Le Père Arnaud est de ces personnes fermes mais justes. Il ne sourit que très rarement et ne se permet presque jamais le moindre divertissement. Il considère son métier et donc sa vie comme un sacrifice fait à Dieu. Pour lui, la mort est déjà survenue et sa vie actuelle n'est qu'un sursis. Il a donc choisi de vivre en se dévouant totalement au culte de Dieu. Il n'irait quand même pas jusqu'à la flagellation, mais il est totalement dévoué au créateur, à l'église et au peuple qu'il n'hésitera pas à aider au nom du Seigneur. Il ne supporte pas l'injustice et n'hésite pas parfois à se dresser contre un autre homme d'église s'il juge que celui-ci profite de sa position pour contraindre quelqu'un plus bas et plus faible que lui. Il n'aime d'ailleurs pas ces membres du clergé qui ne pensent qu'à s'enrichir sur le dos des fidèles et qui en oublient leur véritable mission. Il n'hésitera pas non plus à remettre l'un de ses frère du monastère sur le droit chemin s'il le juge nécessaire.
Armes : Une petite dague, afin de se défendre si l'on venait à l'attaquer.
Histoire du personnage : L'enfant fut baptisé Arnaud quelques mois après sa naissance. Né de famille noble, dans un petit domaine de Soakith, il grandit avec une éducation militaire stricte mais il ne connut pas la faim, et vécu longtemps dans l'opulence. Il devint très vite un jeune homme influent et puissant. Suivant les traces de son père, il reprit la gestion du domaine à la mort de celui-ci. Il connut le bonheur le plus total, avec femme, enfants, richesses mais cela ne le suffit pas. A la tête de quelques milliers d'homme il décida de servir son roi en l'accompagnant à la guerre.
~~~~~~~~~~~~~~
Le guerrier recherchait la pénitence et le pardon. Il était arrivé dans le petit monastère, perdu dans les montagnes près de la frontière, dans un état lamentable. Malgré la volonté du moine guérisseur de soulager ses blessures prestement, l'homme refusa les soins. Il s'était allongé devant la croix, bras et jambes tendus, son visage contre le sol froid de la chapelle. ~Il ne cessait de répéter la même chose :
- Je vous demande pardon, Seigneur, pour tous les péchés que j'ai commis. Au bout de trois jours, l'homme perdit connaissance et on l'emmena dans une cellule afin de lui prodiguer des soins. Les moines ne savait rien ne lui, mais décidèrent de ne pas le questionné. Chaque homme avait le droit à la rédemption, et celui-ci ne ferait pas exception. Lorsqu'il demanda à l'abbé en charge de l'accueillir parmi l'ordre de ces moines, le chef des lieux ne refusa pas. C'est ainsi que le guerrier Arnaud du Puy-Verath mourut, afin de laisser place au frère Arnaud. De son ancienne vie il ne garda qu'une alliance. On supposa qu'il avait perdu femme et enfants durant la guerre, et que l'alliance lui permettait de ne jamais oublier sa vie passée.
Il s'était très vite adapté à la vie de moine et suivait le chemin de Dieu avec force et passion. Il devint vite réfectorier au sein du monastère, se découvrant un goût certain pour la gestion des potagers. Puis, après la mort du prieur, on le réquisitionna pour le remplacer et seconder ainsi l'abbé. Il accepta malgré les réticences du début mais il se fit vite à sa nouvelle fonction et jouait son rôle à merveille. Il aimait particulièrement lorsque les moines devaient prêter leur aide aux habitant locaux et il multiplia les actions d'aide au peuple. Lorsqu'on lui proposa de s'expatrier dans une colonie en plein développement il ne refusa pas.
Il prit la mer et devint abbé au sein du Monastère d'Ulirac quelques mois plus tard. A son arrivée il fut stupéfait de voir la détresses de la population locale. L'enrichissement de la colonie ne profitait qu'à certains et les autres, venus sur ce nouveau continent trouver terres, richesses et prospérité se retrouvaient maintenant plus miséreux que jamais. Il s'était promis de faire de son mieux pour soulager ces jeunes gens mais laissait bien à contre cœur les miracles au Seigneur.
C'est ainsi qu'il dirige depuis quelques années maintenant le monastère d'Ulirac. Une main de fer dans un gant de velours. Sa main de fer était malgré tout restée en lui de par son passé militaire. Le gant de velours, il avait choisi de le porter depuis ce jour, où il avait décidé de servir Dieu aveuglément.