Fakhar Alkahin
Vigie Second personnage
Sujet: Sérénité, l'arbre des confidences [RP Solo] Dim 21 Aoû - 12:16 | |
| La forêt était silencieuse, la journée ne commençait qu'à peine. Respirant profondément, le roi cherchait un moyen de canaliser son énergie. Il n'avait jamais réussi à se calmer par la méditation, et ce n'était pas faute pour sa femme d'avoir essayé à de nombreuses reprises. Pour Fakhar, la communion avec la Nature et les Esprits ne se faisait pas dans un temple, assis ou prosterné. Il préférait être "en chasse". Il n'était pas question de chasser véritablement, mais plus de se fondre dans la forêt, de l'épouser. Il donnait tout de même le bon exemple en se forçant aux grandes cérémonies, mais il ne ressentait jamais le bien-être et la profondeur de l'infini en psalmodiant. Alors que, dans la forêt, à l'écoute de chacun de bruit, le corps en alerte et souple, l'oeil vif et certain, il ressentait dans son coeur une force et un courage inouïe. Le roi y déversait sa fougue, sa colère qui se transformait en une force invincible, implacable. Et il ne pouvait nier : la liberté de se déplacer à son gré sans être vu était l'un des ingrédients de sa sérénité. Sérénité. Il avait baptisé de lui-même l'arbre centenaire sous lequel il s'asseyait seul en silence, empli de repos. L'écorce de l'arbre était douce sous les doigts, le bois chaleureux et fort. Il entourait d'une bienveillante verdure le roi. Amilcar, comme à son habitude, grimpa sur une large branche, courbée jusqu'à l'horizontale.
Assis en tailleur, Fakhar réfléchissait. Il traçait avec un bâton des signes sur le sol et murmurait pour soi-même.
- Je ne peux parler de cette jeune fille au Conseil, elle serait immédiatement emprisonnée et sa mort ne serait qu'une affaire d'heure. On l'accuserait de l'orage et des maladies qui ont attaqué les champs ces derniers temps. Mais je ne peux la cacher indéfiniment, je ne supporterais pas sa présence clandestine. Il en va de mon honneur et de celui de ma famille. Je dois connaître qui elle est et pourquoi elle est ici. J'aviserai après. Peut-être pourrais-je la ramener à la frontière de nos deux mondes. Ou bien convaincre le Conseil d'ouvrir les yeux ?
Il soupira. Fakhar était curieux et aurait aimé en savoir plus. Mais le roi savait combien l'ignorance et la peur pouvait ravager la raison des hommes. Il devait la reconduire d'où elle venait. Que le Conseil apprenne sa présence, et jamais elle ne pourra revenir dans son monde. Sur ces réflexions, il se leva et rejoignit le village à petites foulées, son tigre sur ses talons. |
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